La direction s’est déclarée «confiante» d’atteindre ses objectifs pour l’année prochaine.
Zurich Insurance a amélioré sa performance sur les neuf premiers mois de 2021, mais le coût des catastrophes naturelles risque de peser sur la rentabilité annuelle de l’assureur. La direction est néanmoins confiante d’atteindre ses objectifs financiers.
Les catastrophes naturelles se sont succédées cette année, autant en Amérique du Nord qu’en Europe. Après la tempête hivernale Uri qui a frappé les Etats-Unis en février, l’Europe a été balayée cet été par de violentes tempêtes et des inondations, notamment dans le sud de l’Allemagne. Pour compléter le tableau, la saison des ouragans est venue de nouveau frapper la côte est des Etats-Unis avec l’ouragan Ida en août.
L’ensemble de ces intempéries a provoqué une ardoise d’environ 1 milliard de dollars (environ 910 millions de francs) au total. Dans le détail, Zurich Insurance s’attend cette année à des charges d’environ 450 millions liées à l’ouragan Ida. Ces frais viennent s’ajouter aux 150 à 200 millions devisés pour les tempêtes et inondations estivales en Europe et aux 350 millions liés à la tempête hivernale Uri, a détaillé jeudi l’entreprise.
En raison de ces aléas climatiques, le ratio combiné devrait dépasser de 3 à 4 points de pourcentages la moyenne à long terme.
Face à ces aléas météorologiques, qui risquent de devenir plus fréquents avec le réchauffement climatique, Zurich Insurance est parvenu à augmenter ses recettes tous azimuts, notamment grâce à une augmentation des primes. Ces dernières devraient particulièrement augmenter en Amérique du Nord, mais aussi en Amérique latine, ainsi que dans la région Europe, Moyen-Orient et Afrique
Le groupe a notamment acquis 1,5 million de nouveaux clients privés.
Entre janvier et fin septembre, la société a dégagé dans l’assurance dommages et accidents des primes brutes de 31,2 milliards de dollars, en hausse de 14% sur un an. Hormis des effets de change positifs, l’assureur a bénéficié d’une augmentation des primes dans toutes les régions pour la clientèle commerciale.
Dans l’assurance vie, les équivalents de primes annuelles ont progressé de 7% à 2,8 milliards. Le groupe a profité dans ce domaine d’une solide activité dans les affaires liées à des fonds et des produits de prévoyance. En Amérique du Nord et en Asie-Pacifique, l’évolution a par contre été négative.
Quant aux activités aux Etats-Unis avec le partenaire Farmers Exchanges, ces dernières ont engrangé des primes brutes en hausse de 19% à 18,2 milliards de dollars. Farmers a bénéficié d’une amélioration dans l’ensemble de ses activités. Ses affaires avaient été lestées l’année dernière par des restitutions de primes de 331 millions en raison de la pandémie de Covid-19.
Ces chiffres, qui ne comprennent pas de détail sur la rentabilité, sont conformes, voire supérieurs pour Farmers, aux prévisions des analystes consultés par AWP.
«Le groupe réalise d’importants progrès pour atteindre ses objectifs stratégiques et financiers», a indiqué le directeur financier George Quinn, cité dans un communiqué. L’assureur estime en effet être en mesure de réaliser ses objectifs à l’horizon 2022.
En août, le directeur général Mario Greco s’était déjà montré confiant quant à la concrétisation des ambitions à l’horizon 2022. Ces dernières comprennent un rendement sur capitaux investis de plus de 14%, contre 13% à l’issue des six premiers mois de 2021.
A la Bourse suisse, les investisseurs ne semblaient pas rassurés et délaissaient le titre. Ce dernier perdait 2,3% à 399,50 francs, dans un indice SMI stable.