Le chiffre d’affaires semestriel s’est élevé à 1,15 milliard d’euros, en croissance organique de 6,5%.
Le groupe français Worldline, spécialiste des services de paiement qui a racheté l’an dernier une partie du groupe suisse SIX, a affiché une solide progression de ses ventes au premier semestre.
Le chiffre d’affaires s’est élevé à 1,15 milliard d’euros, en croissance organique (hors effet de change et de périmètre) de 6,5%, a indiqué mercredi le groupe.
Les secteurs des services aux commerçants et des services aux banques ont progressé de respectivement 5% et 5,7% (en organique) et le secteur des services mobiles et web a augmenté de 13,7%.
Le bénéfice net a explosé de 147,4% à 141,5 millions d’euros, dopé par l’acquisition de l’activité services de paiement de Six (Six Payment Services).
Worldline a confirmé tous ses objectifs pour l’année 2019, notamment une marge d’excédent brut opérationnel comprise entre 24,8% et 25,8%.
«Le plan d’intégration de SIX Payment Services montre désormais des résultats concrets», a indiqué à l’AFP Eric Heurtaux, le directeur financier de Worldline.
«De nombreux succès commerciaux ont été enregistrés et des économies ont commencé à se matérialiser», a-t-il indiqué.
Worldline «confirme donc complètement l’objectif d’environ 110 millions d’euros de synergies avec SIX Payment Services en rythme annuel attendu en 2022, dont environ 25% en 2019», a précisé Worldline dans son communiqué.
Worldline a intégré SIX Payment Services en 2018 en finançant l’opération essentiellement par des émissions d’actions au profit de la maison-mère Six, devenue actionnaire à hauteur de 27%.
Le groupe dispose donc des ressources pour procéder à de nouvelles acquisitions, pour s’imposer sur un marché européen des services de paiement encore assez fragmenté, malgré l’existence de la monnaie unique.
L’équipe de Worldline chargée d’étudier les projets de fusion acquisition a «une activité très soutenue en ce moment», a confirmé Eric Heurtaux, sans donner de détails.
Interrogé sur le projet Libra de Facebook, qui soulève de nombreuses questions dans le monde financier, Eric Heurtaux a considéré qu’il devrait être plus favorable que menaçant pour Worldline.
«C’est plutôt a priori une opportunité (...) Plus il y a de moyens de paiement différents, plus ça crée de besoins pour les commerçants d’accepter ces moyens de paiement» a-t-il expliqué.
«Et ce sont des sociétés comme nous qui permettent aux commerçants d’accepter une diversité toujours plus grande de moyens de paiement», a-t-il dit.