UniCredit empoche un milliard d’euros avec la vente de Finecobank

AWP

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La procédure de vente avait été lancée de manière accélérée auprès d’investisseurs institutionnels. Elle a permis de récolter 1,099 milliard d’euros.

La banque italienne UniCredit a annoncé mardi avoir récolté un milliard d’euros de la cession, lancée la veille, des 18,3% qu’elle détenait encore dans Finecobank.

La procédure de vente avait été lancée de manière accélérée auprès d’investisseurs institutionnels, avec un rabais de 4,4% par rapport au dernier cours de clôture. Elle a permis à UniCredit de récolter 1,099 milliard d’euros, a précisé la banque dans un communiqué.

Cette vente s’inscrit dans le cadre des mesures financières annoncées par la banque début mai, en vue de renforcer son ratio de fonds durs propres (CET1), en préparation de son nouveau plan stratégique 2020-2023 qui sera annoncé le 3 décembre à Londres.

La cession permettra à la banque d’augmenter de 30 points de base son CET1 au troisième trimestre, a-t-elle indiqué.

En trois (bien trois) ans, UniCredit s’est séparée de ce qui était encore sa filiale il y a quelques mois.

Après l’arrivée en juillet 2016 de Jean-Pierre Mustier à sa tête, elle a vendu 30% du capital puis 17% en mai dernier, accordant dans le même temps son indépendance à Finecobank.

Le patron français a mené une vaste réorganisation de la banque depuis juillet 2016, en cédant diverses participations, en lançant une vaste augmentation de capital, en taillant dans les effectifs et en cédant des milliards d’euros de crédits détériorés.

UniCredit entend poursuivre cet effort, en réduisant également dans les prochains mois le poids des titres de la dette de l’Etat italien dans son portefeuille.

Le groupe a été au cours des derniers mois au coeur des spéculations sur de possibles fusions entre banques européennes, que ce soit avec l’allemande Commerzbank ou la française Société Générale, où M. Mustier a travaillé.

Dans un entretien publié le 1er juillet par le quotidien La Stampa, M. Mustier a souligné que le plan stratégique de la banque était conçu «sur une base organique» et que «la direction est focalisée sur sa mise en oeuvre».

«Les fusions européennes sont très difficiles et ce nouveau plan sera en continuité avec le précédent, avec pour objectif de créer de la valeur pour les actionnaires», a-t-il ajouté, tout en refusant de «commenter les indiscrétions» sur un possible mariage avec Commerzbank.

Pour 2019, UniCredit vise un chiffre d’affaires de 19,8 milliards d’euros, un bénéfice net de 4,7 milliards et un ratio de ratio de fonds propres durs («CET1 fully loaded») entre 12 et 12,5% à la fin de l’année.

Au premier trimestre, son bénéfice net a progressé de 24,7% à 1,38 milliard d’euros, supérieur aux attentes, porté par des cessions immobilières en Allemagne et la «libération» d’une partie des provisions prises, après l’accord passé aux Etats-Unis concernant la violation des sanctions américaines dans plusieurs pays, dont l’Iran.

Son ratio CET1, indice très suivi par les analystes car il mesure la capacité à faire face à des crises, s’élevait à 12,25% fin mars, un niveau très élevé.

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