La deuxième banque italienne UniCredit a conclu un accord avec les syndicats du secteur prévoyant 1000 départs volontaires et 500 nouvelles embauches en Italie, a annoncé jeudi le syndicat des employés du secteur bancaire (Fabi).
Six cent salariés, dont le départ a été envisagé dans un premier temps, pourront bénéficier de cours de formation payés et 200 d’entre eux seront redéployés dans le réseau d’agences d’ici 2025, «renforçant ainsi les effectifs des filiales», s’est félicité le syndicat dans un communiqué.
En outre, 250 autres embauches devraient suivre dans le cadre du renouvellement du personnel de la banque, ajoute Fabi, qui y voit une «réponse positive aux défis futurs liés à la transformation numérique du secteur bancaire».
UniCredit a confirmé de son côté «son engagement continu à investir dans le réseau commercial» par l’affectation de 950 personnes, via le recrutement d’apprentis et la reconversion de 200 salariés des structures centrales.
Fin juin, UniCredit comptait 27'151 employés en Italie, sur un total de près de 70'000 dans le monde.
Cet accord devrait être étudié de près par le syndicat des services allemand Verdi, qui a demandé à Berlin de «s’opposer» à un éventuel rachat de Commerzbank par UniCredit, redoutant des suppressions d’emplois en cas d’une fusion.
«Nous ne voulons pas subir le même sort que Hypo-Vereinsbank», avait déclaré en septembre Stefan Wittmann, secrétaire de Verdi et membre du conseil de surveillance de Commerzbank.
Il faisait ainsi allusion au rachat de cette banque bavaroise en 2005 par UniCredit, qui a depuis fermé des agences et nettement réduit ses effectifs, d’environ 26'000 à l’époque à moins de 10'000 fin 2023.
UniCredit avait pris de court les marchés et le gouvernement allemand en annonçant en septembre d’abord l’acquisition de 9% de sa rivale Commerzbank, puis sa montée à 21% du capital, sous réserve des autorisations requises.