Touchée par la pandémie, Bâloise essuie une chute de son bénéfice

AWP

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Durant la période sous revue, le bénéfice net s’est contracté de 37,4% à 434,3 millions de francs tandis que le bénéfice opérationnel s’est affaissé de 16,7% à 602,9 millions.

Affecté par le coronavirus, l’assureur Bâloise a essuyé un repli de plus d’un tiers de son bénéfice net en 2020 mais le conseil d’administration proposera un dividende stable. Le groupe rhénan n’anticipe pas d’importants impacts négatifs liés à la crise sanitaire en 2021.

Durant la période sous revue, le bénéfice net s’est contracté de 37,4% à 434,3 millions de francs notamment en raison d’un effet unique positif ayant soutenu les résultats de 2019, des règlements liés à la pandémie de coronavirus mais aussi d’un résultat financier moins élevé.

Les charges nettes occasionnées par le COVID-19 s’élèvent à 72 millions de francs. Au total, la Bâloise estime les charges brutes imputables à la pandémie à 178 millions de francs, un montant déjà provisionné dans le bouclement semestriel 2020, relève le communiqué.

Le bénéfice opérationnel (Ebit) s’est affaissé de 16,7% à 602,9 millions.

Le volume d’affaires pour sa part a baissé de 6,1% à 8,9 milliards de francs, le résultat de 2019 ayant profité du retrait d’Axa de l’assurance complète en vie collective. Le volume de primes du segment non-vie s’est amélioré de 7,3% à 3,8 milliards de francs tandis que la contribution de l’unité vie a diminué de 18,9% à 3,29 milliards.

Davantage d’innovation

Par ailleurs, le nombre de clients s’est étoffé de 8% en 2020 et le groupe en a gagné 738’000 clients entre 2017 et 2020. D’ici la fin de l’année en cours, l’entreprise ambitionne d’en gagner 1 million.

Le ratio combiné net s’est quelque peu détérioré à 91,2% contre 90,4% il y a un an. Le conseil d’administration proposera un dividende stable à 6,40 francs. Les résultats sont inférieurs au consensus AWP.

Malgré les incertitudes liées à la pandémie, Bâloise est bien positionnée pour atteindre en 2021 ses objectifs de la phase stratégique Simply Safe, affirme la société.

A côté de son cœur de métier dans l’assurance dommages et vie, Bâloise veut continuer à investir dans des offres dites innovatrices, actives dans l’assurance numérique et les services liés aux secteurs mobilité et habitat.

La filiale Friday, un assureur numérique allemand faisant partie du portefeuille innovation du groupe, a annoncé mardi être entrée sur le marché français. Cette succursale hexagonale sera dirigée par l’entrepreneur Jehan de Castet et la spécialiste assurances Maud Mariani.

Au niveau du conseil d’administration, l’élection de Karin Lenzlinger Diedenhofen sera proposée lors de l’assemblée générale du 30 avril. La candidate est vice-présidente de SV Group, présidente de la société Zürcher Oberland Medien ainsi que membre du conseil d’administration de la Banque Linth LLB.

Si l’impact de la pandémie s’est avéré plus élevé qu’anticipé, le résultat opérationnel s’est bien développé, affirmé l’analyste Georg Marti de la Banque cantonale de Zurich (ZKB).

La copie rendue ne semblait pas enchanter les investisseurs. A 12h48, le titre cédait 4,2% à 161,70 francs dans un SPI en hausse 0,18%.

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