Solides résultats annuels pour la Banque cantonale de Bâle

AWP

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Le bénéfice net du groupe a enflé de 11,8% à 121,1 millions de francs. Le résultat d’exploitation a enflé pour sa part de 41,2% à 222,1 millions.

La Banque cantonale de Bâle (BKB) a profité l’année dernière d’une envolée de ses volumes de crédit, qui a permis de générer une solide croissance du résultat des opérations porteuses d’intérêts, principale source de revenus. La rentabilité de l’établissement rhénan a bondi grâce à des charges maîtrisées.

Le bilan de la maison-mère BKB s’est tassé de 4,4% à 34,23 milliards de francs l’année dernière, en raison d’un désengagement de la banque de certaines activités de négoce. Dans son coeur de métier, les volumes ont en revanche clairement progressé. Les créances hypothécaires ont ainsi gonflé de 3,1% à 13,88 milliards de francs tandis que les avances à la clientèle ont bondi de 12% à 3,35 milliards.

Les opérations d’intérêts, qui représentent un peu moins de la moitié des recettes de l’établissement bâlois, ont ainsi dégagé un résultat brut de 193,2 millions de francs, en hausse de 11,4%. Après constitution de provisions pour quelque 470’000 francs (9,2 millions en 2020), ce montant affiche une augmentation de 17,4% à 192,7 millions (résultat net).

Toutes les autres sources de revenus sont en progression, dont les commissions (+8,5% à 80,3 millions de francs) et les opérations de négoce (+44% à 66,6 millions). Le produit d’exploitation s’est inscrit à 422,8 millions, ce qui représente une poussée de près de 16%. Parallèlement, les charges n’ont augmenté «que» de 1,5% à 230,6 millions.

Le résultat opérationnel présente un bond de plus de 45% à 172,7 millions de francs. Le bénéfice net de la maison-mère s’est étoffé de 12,3% à 110,6 millions après la constitution de réserves pour risques bancaires généraux presque triplés à 62 millions.

Le groupe BKB, qui comprend la filiale Banque Cler, a vu son bénéfice net se renforcer de 11,8% à 121,1 millions de francs. Le conseil d’administration propose le versement d’un dividende inchangé de 3,10 francs par action. Le canton de Bâle-Ville va percevoir un montant de 78,4 millions, soit 390 francs par habitant, selon le communiqué.

Forte concurrence pour Zak

Pour l’exercice en cours, la banque rhénane ambitionne de se hisser à nouveau au «haut niveau de réussite commerciale» de 2021. La nouvelle stratégie lancée l’année dernière devrait permettre à la BKB d’atteindre ses objectifs et améliorer sa rentabilité. Aucune prévision chiffrée n’est cependant fournie.

Lors de la conférence de presse annuelle, le directeur général Basil Heeb a souligné l’importance de la néobanque Zak, lancée en 2018 par la filiale Banque Cler, dans l’acquisition de nouveaux clients. Le resposanble s’est déclaré satisfait de l’évolution de cette application mobile bancaire, notamment le potentiel d’attrait pour une clientèle jeune.

Banque Cler a annoncé pour 2021 une augmentation d’environ 10’000 utilisateurs de Zak, pour un total de 50’000. La néobanque est cependant fortement concurrencée par Yuh, l’offre élaborée par Swissquote et Postfinance qui a dépassé récemment le seuil de 50’000 utilisateurs après juste quelques mois d’exploitation. L’application CSX de Credit Suisse affiche pour sa part plus de 100’000 utilisateurs.

En ce qui concerne les crédits Covid octroyés par la BKB, M. Heeb a affimé qu’un tiers de ces emprunts à 0% garantis par la Confédération a été remboursé, des versements émanant principalement de «grandes PME». La banque avait accordé 1450 prêts Covid pour un volume total de 123 millions de francs, ce à quoi il faut ajouter un montant de 9,7 millions dans le cadre du programme d’aide cantonal. Les fraudes représentent un pourcentage inférieur à 5%.

A 11h48, la porteur BKB perdait 1,5% à 64 francs, dans un marché global plombé par le début des hostilités en Ukraine (SPI: -2,84%).

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