Sberbank rebondit avec un bénéfice net en hausse de 73,9% au troisième trimestre

Communiqué, Sberbank

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Entre juillet et septembre, le groupe public a dégagé un bénéfice net de 271,4 milliards de roubles, soit 3,1 milliards de francs au taux actuel.

La première banque russe, Sberbank, a annoncé jeudi avoir enregistré un spectaculaire rebond avec un bénéfice net en hausse de 73,9% sur un an au troisième trimestre

Entre juillet et septembre, le groupe public a dégagé un bénéfice net de 271,4 milliards de roubles, soit 3,1 milliards de francs au taux actuel.

Les revenus tirés des intérêts sur les emprunts, particulièrement touchés par la crise de 2014-2015 et qui ont, depuis, connu une reprise rapide, ont augmenté de 16,2% sur un an à 411,3 milliards de roubles.

Le rebond est impressionnant pour Sberbank, désormais également appelé Sber, qui avait enregistré deux grosses chutes de ses bénéfices de respectivement 46,7% et 33,4% aux premier et deuxième trimestres.

«La reprise de l’activité des entreprises et des consommateurs au 3T, avec la fin du confinement et un soutien significatif aux entreprises et à la population, a provoqué une hausse importantes du portefeuille de prêts et du volume de transaction», a noté la directrice générale de la banque, Alexandra Bouriko.

«Nous prévoyons un certain ralentissement de l’activité au 4T, la pandémie se poursuivant», ajoute-t-elle, soulignant que «le développement des services digitaux» a aidé financièrement la banque qui reste «prudemment optimiste jusqu’à la fin de l’année.»

Héritier des caisses d’épargne de l’époque tsariste, le groupe dispose aujourd’hui de 13.000 filiales et revendique près de 100 millions de clients, en majorité en Russie mais aussi dans plusieurs pays d’ex-URSS et d’Europe orientale.

Sous la direction de son influent patron, Guerman Gref, il a entamé récemment un important virage numérique.

Au programme: un changement de logo et de nom, puisque Sberbank va devenir «Sber», et la présentation d’un éventail de produits rappelant les géants de la Silicon Valley et faisant concurrence à Yandex, le leader russe des nouvelles technologies.

Après dix années de partenariat avec Yandex, les deux groupes ont divorcé en juillet, mettant fin à un projet commun de création d’un «Amazon russe».

Ce divorce s’est accompagné d’un rapprochement entre Sberbank et Mail.ru - principal concurrent de Yandex et dont Sberbank est actionnaire - unissant leurs forces dans une plateforme digitale de services de taxis et de livraisons de repas.

Sberbank, qui avait bien résisté à la crise monétaire puis économique de 2014-2015, a effectué un retour en force en 2016, confirmant la santé retrouvée du secteur bancaire russe après la crise.

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