Rothschild & Co dopé en 2021 par l’acquisition de Banque Pâris Bertrand

AWP

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«La reprise de Banque Pâris Bertrand nous a donné un bon coup de pouce. Nous disposons désormais d’une assise plus importante à Genève», a indiqué le directeur général Laurent Gagnebin.

La banque Rothschild & Co, filiale du groupe français Rothschild, a plus que quintuplé son bénéfice net l’année dernière, dopé par l’acquisition de l’établissement genevois Banque Pâris Bertrand. Cette opération aura marqué l’année de son empreinte. La croissance organique a aussi été au rendez-vous.

«La reprise de Banque Pâris Bertrand nous a donné un bon coup de pouce. Nous disposons désormais d’une assise plus importante à Genève, dont les activités s’équilibrent désormais avec celles de Zurich», a indiqué mercredi à AWP le directeur général Laurent Gagnebin.

Sur les 299 employés dévolus à la gestion de fortune en Suisse chez Rothschild & Co, 80 travaillent désormais à Genève contre 30 avant l’acquisition. L’opération a permis à l’établissement basé à Zurich reprendre une masse sous gestion de 7,18 milliards de francs, bien davantage que les 6,5 milliards annoncés initialement.

A fin décembre, la banque présentait 31,38 milliards de francs d’actifs sous gestion, en hausse de 45%. Hors effet d’acquisition, la collecte d’argent a été la principale contributrice, au regarde des 2,02 milliards d’afflux d’argent frais (1,32 milliard en 2020).

Cette croissance découle d’une part de nouvelles affaires avec des clients existants et d’autre part de nouveaux clients. «Nous avons ouvert un bureau à Madrid en septembre 2021 et investi dans une équipe Moyen-Orient basée à Genève avec la reprise de Pâris Bertrand au Moyen-Orient», note Laurent Gagnebin.

Les recettes ont bondi d’un quart (+24,8%) à 166,0 millions de francs, à la faveur d’un progression de 36% des commissions, à 111,5 millions de francs. Les dépenses ont également gonflé, de 24%, à 129,0 millions de francs, alourdies par la fusion avec Banque Pâris Bertrand. Le résultat opérationnel s’est inscrit à 23,9 millions de francs (+13,4%).

Le bénéfice s’est véritablement envolé (+442%) à 92,1 millions de francs, dopé par un gain de 74 millions de francs lié à la vente de la filiale Banque Pâris Bertrand à la holding Rothschild & Co Continuation. Cette opération doit garantir la «neutralité» des activités de la banque par rapport au groupe français, selon les indications du rapport annuel.

L’effort de recrutement sera poursuivi cette année. «Nous comptons engager près de dix personnes entre Genève et Zurich», selon le patron de la banque.

Après s’être focalisé sur l’acquisition susmentionnée, Rothschild & Co veut se concentrer sur Zurich, un site qui vient d’être récemment renforcé. «Nous n’avons pas négligé Zurich ces dernières années. Si j’avais pu trouver un Pâris Bertrand zurichois je l’aurais acheté», souligne M. Gagnebin. La banque dispose depuis peu d’un bureau à Madrid, afin de développer le marché espagnol.

L’éclatement d’un conflit en Ukraine et les sanctions imposées à la Russie ne vont pas affecter l’établissement zurichois, dont le nombre de clients en Europe de l’Est est «anecdotique».

Pour l’exercice en cours, Laurent Gagnebin s’attend à un exercice plus compliqué que 2021, en raison de l’invasion d’Ukraine et de ses conséquences sur les marchés et l’appétence au risque des investisseurs.

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