Rothschild Bank a subi des sorties de fonds en 2017

AWP

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Le CEO explique la contre-performance par «deux reflux de fonds spécifiques pour des raisons liées à leur propre situation financière».

La collecte s’est révélée peu fructueuse pour Rothschild Bank l’année dernière. La banque privée zurichoise, filiale du groupe français Rothschild & Co, a enregistré en 2017 des sorties nettes d’argent de 211 millions de francs.

«Cette évolution n’a pas répondu à nos attentes. Elle s’explique par deux reflux de fonds spécifiques pour des raisons liées à leur propre situation financière», a indiqué Laurent Gagnebin, directeur général, dans une interview vendredi à l’Agefi.

A fin décembre, les actifs sous gestion affichaient néanmoins une hausse de 3,4% pour s’établir à 12,2 milliards de francs. La progression est principalement imputable à la performance des marchés.

En prenant en compte les affaires suisses gérées depuis la filiale londonienne de Rothschild & Co, la masse de la plateforme helvétique du groupe s’élevait à 26 milliards. Les afflux sont principalement arrivés en provenance d’Angleterre, d’Allemagne et de Suisse.

L’exercice écoulé est qualifié de satisfaisant, dans la mesure où Rothschild Bank a amélioré sa rentabilité.

Le résultat annuel, non spécifié dans l’article, a été porté davantage par les activités d’intérêt (+20%) que par la gestion, coeur de métier de Rothschild Bank. «Les crédits lombards en effet ont un peu augmenté. Nous avons aussi commencé à développer une offre de crédits hypothécaires», affirme le dirigeant. Les crédits lombards sont des prêts garantis par des titres (actions, obligations...) et non par du numéraire.

La volatilité qui a saisi les marchés ces derniers mois a permis une recrudescence de l’activité clientèle. «2018 a très bien commencé et l’année devrait se conclure par une évolution plus favorable au niveau des afflux nets de fonds», assure Laurent Gagnebin.

En 2018, Rothschild Bank compte sur le conseil pour générer de la croissance supplémentaire, alors que les mandats discrétionnaires représentent la majeure partie des encours.

Basée à Zurich, la banque privée mise également sur le marché romand. «L’évolution a été plus favorable à Genève qu’à Zurich au cours des dernières années. Nous disposons d’un nouveau bureau à Genève (...) avec une cinquantaine de personnes en tout», explique le directeur. Le bureau genevois se focalise sur la Suisse et la clientèle britannique.

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