Pour UBS, la Russie n’est plus un marché-clé depuis quelque temps

AWP

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Le président Axel Weber assure que le n°1 bancaire suisse applique les sanctions de tous les pays dans lesquels il opère, notamment les USA, le Royaume-Uni et l’UE.

Aux dires du président du conseil d’administration d’UBS, la Russie n’est plus un marché-clé pour la banque depuis quelque temps déjà. «La croissance d’UBS ces prochaines années va se concentrer sur les Etats-Unis et l’Asie», en particulier la Chine, a indiqué Axel Weber dans un entretien paru vendredi sur le site de la NZZ.

Il a assuré que le numéro un bancaire helvétique appliquait les sanctions de tous les pays dans lesquels il opère, notamment les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l’Union européenne (UE). Et de souligner que la banque ne fait plus de nouvelles affaires avec la Russie et des clients qui y sont basés, mais continue d’honorer les contrats existants.

«Les clients de la gestion de fortune qui ne sont pas sous le coup de sanctions et dont le montant des avoirs dépasse les 100’000 francs sont soumis à une obligation d’annonce», a poursuivi M. Weber. UBS compte une septantaine de collaborateurs en Russie.

Le président d’UBS a manifesté son incompréhension face aux reproches faits à la Suisse ne pas s’impliquer suffisamment dans la recherche de fonds sanctionnés, estimant que le pays a «complètement changé» sa manière de traiter les fonds internationaux avec l’introduction de l’échange automatique d’informations. «Nous savons qui sont nos clients et nous avons appliqué toutes les sanctions de manière conséquente», assure-t-il.

Selon lui, la transparence profite à la place financière helvétique. «Les clients ont déposé leurs fonds ici en raison de la sécurité, de la stabilité et de la neutralité de la Suisse, de sa monnaie forte et de son expertise unique en matière de gestion de fortune», affirme Axel Weber.

Interrogé sur ses projets d’avenir, le sexagénaire s’est montré discret, tout en laissant entendre qu’il ne conserverait plus la moindre fonction au sein de la banque aux trois clés. «A partir de l’automne, je réfléchirai à ce que je veux faire», a confié celui qui dit se sentir «encore trop jeune pour prendre complètement (sa) retraite».

M. Weber a atteint la limite statutaire de dix ans de mandat au sein du conseil d’administration d’UBS et ne se représentera pas lors de l’assemblée générale du 6 avril prochain. Il devrait être remplacé par l’Irlandais Colm Kelleher, un ancien de la banque d’investissement américaine Morgan Stanley.

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