Pour le patron de Groupe Mutuel, Compassana comble un manque du système de santé

AWP

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«La plateforme Compassana, qui devrait être déployée dans le courant de l’année, se veut un pont entre les services numériques et l’accès aux soins», a indiqué dans un entretien à Bilan Thomas Boyer, directeur général (CEO) de Groupe Mutuel.

Fruit d’une alliance entre prestataires de soins et assureurs, la plateforme Compassana, qui devrait être déployée dans le courant de l’année, se veut «un pont entre les services numériques et l’accès aux soins», a indiqué dans un entretien à Bilan Thomas Boyer, directeur général (CEO) de Groupe Mutuel.

Selon lui, bien que les tous les acteurs aient lancé des services numériques, aucun n’est en mesure de répondre à l’ensemble de la chaîne de soins.

«La numérisation des services est importante, mais ne suffit pas», a plaidé le patron de l’assureur octodurien, qui voit dans la nouvelle plateforme un moyen «simplifier la vie des patients, tout en rendant le système de soins plus efficace».

Développé en partenariat avec les concurrents Helsana et Swica, ainsi que Medbase, groupe de santé appartenant à Migros, et le groupe de cliniques privées Hirslanden, le projet a pour objectif «la coordination optimisée de la prise en charge médicale, qui implique une meilleure qualité des soins et des processus plus efficients», selon un communiqué.

Interrogé sur le budget qui sera mis à disposition par les cinq initiateurs du projet, le patron de Groupe Mutuel n’a pas souhaité articuler de chiffres, mais a assuré que «des moyens conséquents ont été alloués pour que l’entreprise nouvellement créée puisse avoir son propre personnel, développer la plateforme et nouer les futurs partenariats».

Le nouvel écosystème, qui doit encore recevoir l’aval de la Commission fédérale de la concurrence (Comco) est chapeauté par une coentreprise spécialement créée à cet effet. Baptisée Bluespace Ventures, cette dernière sera dirigée par Peter Mittemeyer, stratégiste en chef de l’assureur CSS jusqu’en juin dernier.

A terme, l’actionnariat de la coentreprise devrait être composé à parts égales entre assureurs, prestataires de santé et acteurs actifs dans la technologie et la logistique. «Nous avons souhaité dès le départ éviter la dominance d’un groupe», a expliqué M. Boyer, insistant sur l’égalité entre les acteurs fondateurs.

Face aux inquiétudes suscitées par la gestion des données, le dirigeant souligne que celles-ci seront gérées en Suisse et resteront sur la nouvelle plateforme. L’utilisateur restera en outre «maître de ses informations en décidant celles qu’il souhaite mettre à disposition des prestataires de santé».

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