Partners Group déçoit malgré une croissance au premier semestre

AWP

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Les recettes de gestion ont gonflé de 14% à 552 millions de francs. En revanche, les revenus générés par la performance des marchés ont fondu d’un quart.

La volatilité sur les marchés financiers a contrecarré les plans de Partners Group au premier semestre. Le gestionnaire d’actifs n’a pas pu réaliser les désinvestissements prévus, avec un impact sur les recettes de performance. La rentabilité a été écornée par l’actuelle campagne de recrutement.

Le spécialiste zougois en capital-investissement a néanmoins enregistré une croissance des recettes et une amélioration des résultats, des hausses cependant inférieures aux attentes.

Le produit d’exploitation s’est étoffé de 3,5% sur un an à 682 millions de francs, indique mardi le gestionnaire d’actifs spécialisé dans les entreprises non cotées en Bourse. Dans le détail, les recettes de gestion ont gonflé de 14% à 552 millions de francs. Il s’agit du seul indicateur ayant dépassé les attentes (consensus AWP: 543 millions).

En revanche, les revenus générés par la performance ont fondu d’un quart à 130 millions de francs, très loin des prévisions des analystes sollicités par AWP qui avaient établi une fourchette entre 160 et 170 millions.

Cette source de recettes contribue à hauteur de 19% au produit d’exploitation, alors que le groupe zougois vise 20 à 30% pour 2019. La baisse est imputable à la volatilité qui a caractérisé les marchés financiers entre janvier et juin, précise Partners Group.

Malgré cette contreperformance, un rebond a été enregistré au deuxième trimestre déjà, a assuré mardi le codirecteur général David Layton en conférence téléphonique. Cette tendance devrait se poursuivre au deuxième semestre.

Cité dans un communiqué, le codirecteur général André Frei estime que l’objectif de 20-30% pour les recettes de performance pourra néanmoins être atteint, à condition que le «marché reste favorable aux sorties».

Nouvel objectif de rentabilité

Bien qu’attendue, la contraction des recettes de performance a surpris Vontobel. Le constat est similaire pour la Banque cantonale de Zurich (ZKB) qui, après avoir sous-estimé les revenus de performance pendant deux ans, a clairement surévalué leur potentiel pour la deuxième fois consécutive.

Il reste impossible de marcher sur les eaux tumultueuses des marchés financiers, même celles du lac de Zoug, image l’analyste de la ZKB Michael Kunz, faisant allusion aux excellentes performances livrées ces dernières années par Partners Group, sis à Baar.

Le résultat opérationnel avant intérêts, impôts, dépréciations et amortissements (Ebitda) s’est inscrit à 447 millions de francs, ce qui correspond à une hausse de 2,3%

A l’avenir, Partners Group se focalisera cependant sur le résultat d’exploitation Ebit pour mesurer sa rentabilité. La société a ainsi fixé un nouvel objectif à environ 60%, atteint au premier semestre avec 63%.

La marge Ebit a néanmoins reculé de deux points de pourcentage sur un an. Cela s’explique par les efforts de recrutement. Le gestionnaire d’actifs emploie désormais 1300 personnes, dont 200 dans le nouveau site américain de Denver. L’effectif sur place devrait atteindre 500 employés à terme.

Le bénéfice net (selon norme comptable IFRS) a grappillé 0,8% à 397 millions, dopé par un résultat financier ayant augmenté de 35% à 23 millions.

Mi-juillet, Partners Group avait publié l’état de ses volumes à fin juin, avec une masse sous gestion (à fin juin) de 79,8 milliards d’euros et des apports en capital de 7,4 milliards. Les montants investis atteignaient 6,9 milliards de dollars.

La direction confirme l’objectif annuel d’apports en capitaux de 13 à 16 milliards d’euros et un impact des placements vieillissants («tail down effect») entre -6,5 et -7,5 milliards.

Les marchés accueillaient fraîchement ces chiffres semestriels. A 12h45, le titre Partners Group cédait 4,1% à 776,40 francs, dans un SLI en recul de 0,57%.

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