Nordea: résultats moins bons que prévu

AWP

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«Le troisième trimestre a été difficile et nous ne sommes pas satisfaits de l’évolution des revenus», admet le directeur général Casper von Koskull.

La première banque nordique, Nordea, a dégagé au troisième trimestre un bénéfice net en baisse de près de 18%, du fait des conditions de marché difficiles et des taux d’intérêt bas qui pèsent sur ses marges, a-t-elle annoncé mercredi.

Le bénéfice net s’est établi à 684 millions d’euros contre 832 millions un an auparavant, pour un produit net bancaire de 2 milliards.

Le résultat opérationnel, à 866 millions d’euros, a déçu les analystes, interrogés par l’agence financière SME Direkt, qui escomptaient 930 millions.

Les banques nordiques souffrent depuis plusieurs années maintenant de taux d’intérêt historiquement bas.

«Le troisième trimestre a été difficile et nous ne sommes pas satisfaits de l’évolution des revenus», a commenté dans un communiqué le directeur général Casper von Koskull.

Nordea a enregistré une chute de 14% (11% en monnaies locales) de ses revenus sur frais et commissions et le revenu net sur intérêt s’est affiché en baisse de 10% seulement (8% en monnaies locales).

En revanche, les dépenses d’exploitation, à 1,14 million d’euros, ont baissé de 3% en monnaies locales par rapport au troisième trimestre 2017.

«Nos programmes de rationalisation des coûts ont généré des bénéfices constants au cours du trimestre, en raison à la fois d’un nombre inférieur d’employés et de coûts moins élevés», a expliqué le PDG.

Fin 2017, la banque -officiellement installée à Helsinki depuis début octobre- avait lancé un plan de 6.000 suppressions de postes, afin d’assurer sa compétitivité à long terme.

Par ailleurs, le parquet financier suédois a annoncé mi-octobre avoir été saisi pour des allégations de blanchiment d’argent visant Nordea, dont une partie est liée au scandale affectant Danske Bank.

Le fonds d’investissement Hermitage Capital, qui accuse la banque de fraude, faux et blanchiment présumés pour 175 millions de dollars (151 millions d’euros), indique que ces montants ont transité via 365 comptes Nordea en Suède, au Danemark, en Finlande et en Norvège, à partir de comptes liés notamment à la banque lituanienne Ukio et à la succursale de Danske Bank en Estonie, visée par des soupçons de blanchiment portant sur 200 milliards d’euros de transactions.

Nordea avait alors indiqué à l’agence de presse suédoise TT «rapporter systématiquement aux autorités compétentes toute transaction suspecte».

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