Morgan Stanley ravit Wall Street grâce aux traders

AWP

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Le groupe bancaire a dégagé un bénéfice net de 2,17 milliards de dollars, en hausse de 2,9% sur un an. Le titre bondit.

La banque américaine Morgan Stanley a ravi Wall Street jeudi, en faisant part de solides résultats trimestriels, marqués par une forte hausse des commissions générées par les traders et les banquiers d’affaires.

La firme, dont le siège est situé à Times Square au coeur de Manhattan, a dégagé un bénéfice net de 2,17 milliards de dollars, en hausse de 2,9% sur un an, selon un communiqué.

Ce résultat s’est traduit par un bénéfice par action ajusté de 1,27 dollar, nettement au-dessus du 1,11 attendu en moyenne par les analystes.

Le chiffre d’affaires a pour sa part augmenté de 1,62% à 10,03 milliards de dollars, nettement au-dessus des 9,6 milliards anticipés.

Cette performance était saluée à Wall Street, où le cours de l’action bondissait de plus de 4% dans les échanges électroniques de pré-séance.

Dernière des six grandes banques américaines à publier ses résultats du troisième trimestre, Morgan Stanley a conforté le tableau dépeint par ses concurrentes en début de semaine: les incertitudes entourant la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine et les signaux sur un possible ralentissement de la croissance mondiale n’ont pas complètement refroidi les grands investisseurs et les entreprises.

Preuve de ce constat: les activités de négoce des produits et titres financiers ainsi que les fusions-acquisitions et levées de fonds des sociétés, une manne importante pour les grandes banques, ont repris.

Les recettes générées par les activités spéculatives de courtage ont ainsi bondi de 10,4%, le négoce des obligations, devises et matières premières (FICC), vache à lait des banques avant la crise de 2008, enregistrant à lui seul une envolée de 21%.

Le courtage des titres financiers a lui enregistré une hausse modeste de 1,4% de ses revenus.

Les commissions perçues par les banquiers conseillant les entreprises dans les opérations de fusions-acquisitions et d’introduction en Bourse (IPO) ont augmenté de 7,8%, tandis que le chiffre d’affaires de la division gérant les investissements de Morgan Stanley a flambé de 17%.

A l’inverse, les recettes de l’activité de gestion de grosses fortunes et d’actifs ont quasi stagné (-0,93%).

Après avoir failli déposer le bilan au moment de la crise financière, Morgan Stanley a changé de stratégie afin de limiter son exposition aux fluctuations des marchés.

Elle est devenue un courtier travaillant non seulement pour les entreprises mais aussi pour les petits épargnants.

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