Londres réduit sa participation dans NatWest, à 38,6%

AWP

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La banque «fait un pas de plus vers son retour à un actionnariat totalement privé», commente le Trésor, qui avait cédé le contrôle de l’établissement, en passant sous la barre de 50% du capital détenu, en mars 2022.

Le gouvernement britannique va vendre pour 1,26 milliard de livres d’actions de NatWest et réduire sa part à un peu moins de 39% dans la banque qu’il avait nationalisée pendant la crise financière, ont annoncé l’entreprise et le Trésor britannique lundi.

NatWest a passé un accord avec le Trésor britannique «pour un achat hors marché de plus de 469 millions d’actions ordinaires (...) au prix de 268,4 pence par titre», soit le prix de clôture de vendredi, pour un montant de près d’1,26 milliard de livres (1,45 milliard d’euros), écrit la banque dans un communiqué.

Avec cette transaction, qui devrait être clôturée mercredi, la part de l’Etat dans la banque passe de 41,4% à 38,6%, précise NatWest.

«NatWest fait un pas de plus vers son retour à un actionnariat totalement privé», commente le Trésor, qui avait cédé le contrôle de l’établissement, en passant sous la barre de 50% du capital détenu, en mars 2022.

Le gouvernement compte être sorti totalement du capital d’ici l’exercice fiscal 2025-2026, si toutefois les conditions de marché le permettent pour protéger sa valeur «pour les contribuables».

Autrefois tentaculaire et symbole des excès de la finance et appelée encore récemment RBS (Royal Bank of Scotland), NatWest avait été sauvée de la faillite par l’Etat lors de la crise financière de 2008.

Le gouvernement travailliste de l’époque avait déboursé 45 milliards de livres pour acquérir 84,4% du capital. Les gouvernements conservateurs successifs depuis 2010 se sont progressivement désengagés du capital.

NatWest a entrepris depuis une cure d’amaigrissement spectaculaire et un recentrage sur la banque de détail et auprès des entreprises au Royaume-Uni.

«Les actions de NatWest n’ont pas eu une très bonne performance cette année, prises entre les turbulences du secteur bancaire avec la faillite de SVB et le sauvetage en urgence de Credit Suisse» par UBS, remarque Victoria Scholar, analyste de Interactive Investor.

Le titre est malgré tout en hausse «de près de 15% sur un an au prix de clôture de vendredi, et le gouvernement a clairement décidé que c’est le bon moment pour vendre», ajoute-t-elle.

Il était en hausse de 1,19% à 271,60 pence lundi vers 11H00 GMT à la Bourse de Londres.

Fin avril, la banque a annoncé un bénéfice au premier trimestre en hausse 52% sur un an à 1,3 milliard de livres (1,5 milliard d’euros).

Le chiffre d’affaires a progressé pour sa part de 29% à 3,9 milliards de livres (4,49 milliards d’euros) sur la période.

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