Lombard Odier et l’UNICEF publient un Guide du donateur consacré à l’enfance

Communiqué, Lombard Odier

3 minutes de lecture

 «Ce guide est d’autant plus important maintenant que la pandémie mondiale a engendré des besoins supplémentaires en matière d’aide à l’enfance», selon Patrick Odier.

Lombard Odier et l’UNICEF rassemblent leurs expertises dans le Donor’s Guide to Children and Youth (Guide du Donateur: enfance et jeunesse). Cette publication de référence s’adresse aux particuliers et aux fondations privées qui souhaitent apporter une aide concrète à l’enfance défavorisée dans trois domaines clés: éducation, santé et protection de l’enfance.

Le guide a pour vocation de sensibiliser et de susciter l’engagement. À cette fin, il livre aux donateurs des informations et des analyses essentielles à la bonne compréhension des défis actuels. Que ceux-ci soient liés au Covid-19, au changement climatique et aux conflits, ils nécessitent plus que jamais la création de partenariats philanthropiques mondiaux. Dix études de cas concrets illustrent les multiples opportunités qui s’offrent aux donateurs en visant deux priorités: assurer les besoins et les droits fondamentaux des enfants et imaginer un avenir meilleur dans lequel chacun d’eux peut s'épanouir.

S’appuyant sur le succès du Guide du donateur contre le cancer en 2018 et du Guide du donateur pour l’environnement en 2020, Lombard Odier s’est associé à l’UNICEF pour cette troisième publication, qui suit la même formule que les deux précédentes. Le Guide du Donateur: enfance et jeunesse est disponible en anglais et sera traduit prochainement en français et allemand. Il peut être téléchargé gratuitement sur les sites web de Lombard Odier et de l’UNICEF.

Un contexte rendu plus difficile par le Covid

«Depuis la création de l’UNICEF, le monde a fait d’énormes progrès: les taux de mortalité infantile ont chuté, ceux de scolarisation ont été largement améliorés. Nombre de lois ont été promulguées pour protéger les enfants. Malgré cela, ils sont encore trop nombreux à être laissés pour compte. C’est là que la philanthropie joue un rôle essentiel», commente Bettina Junker, CEO d’UNICEF Switzerland et Liechtenstein.

Selon Patrick Odier, Associé-gérant Senior du Groupe Lombard Odier et Président de la Fondation Lombard Odier: «Ce guide est d’autant plus important maintenant que la pandémie mondiale a engendré des besoins supplémentaires en matière d’aide à l’enfance. Pourtant les levées de fonds tendent à être réorientées, guidées par l’urgence. Dans ce contexte, les questions d’éducation et des droits de l’enfant sont, hélas, trop souvent reléguées au second plan.»

En effet, la pandémie de Covid-19 creuse les inégalités et menace des décennies de progrès au niveau mondial. Sans oublier que le changement climatique frappe les communautés les plus vulnérables et que certains conflits en Afrique, en Asie et au Moyen-Orient s’enlisent.

«Il est important de rappeler que derrière chaque chiffre présenté dans notre Guide se cache un enfant, dont la vie peut être changée à jamais. Nous espérons, avec l’UNICEF, apporter une contribution constructive pour mieux aider l’enfance défavorisée à travers la philanthropie stratégique», conclut Maximilian Martin, Global Head of Philanthropy au sein du Groupe Lombard Odier.

Trois domaines d’intervention clés

Santé

Entre 1990 et 2019, le taux de mortalité infantile avant cinq ans est tombé de 9,3% à 3,8% dans le monde. Cependant, l’écrasante majorité de ces décès peut encore être évitée, grâce à des solutions souvent très simples comme la méthode «kangourou» qui sauve des bébés prématurés et en sous-poids: en les portant peau-à-peau, leurs mères recréent un environnement semblable à celui d’une couveuse. Les vaccins représentent une autre solution simple et efficace, mais ce sont souvent les infrastructures qui font défaut (transport, réfrigérateurs, etc.).

  • Le programme CARE Bangladesh
    Le programme CARE Bangladesh vise à sensibiliser les mères, leurs familles et la communauté sur la nécessité de bénéficier de soins médicaux pendant la grossesse et lors de l’accouchement. Grâce à des bénévoles locaux, le projet cherche à diffuser des connaissances clés sur la santé de la mère et du nouveau-né.
    Un don de 25’000 dollars peut améliorer les compétences de 2500 volontaires en santé communautaire. Avec 75’000 dollars, CARE Bangladesh peut sensibiliser 600’000 femmes pour les encourager à se rendre dans les établissements de santé.

Éducation

Malgré des progrès importants, 20% des enfants et adolescents dans le monde ne sont pas scolarisés. En outre, la pandémie de Covid-19 pourrait avoir provoqué la déscolarisation de 24 millions d’enfants supplémentaires. Si les outils numériques ont le potentiel de développer l’enseignement à distance et d’améliorer la qualité de l’enseignement, deux tiers de la population mondiale en âge d’être scolarisée ne disposent pas de connexion internet à domicile.

  • L’initiative Insaka en Zambie
    En Zambie, l’initiative Insaka cible la petite enfance dans les zones rurales. Tout d’abord, il est question d’un lieu de rencontres où les enfants bénéficient d’activités pédagogiques tandis que les adultes reçoivent une formation pour encourager le développement des enfants.  Insaka aborde également les questions de nutrition et offre un suivi de santé. Ensuite, l’initiative s’appuie sur un réseau de bénévoles qui vont au cœur des communautés en effectuant du porte-à-porte pour conseiller les parents.
    Avec 225’000 dollars, les donateurs peuvent aider à construire deux centres Insaka en Zambie. Des dons de 50’000 à 100’000 dollars permettent d’apporter un soutien et une formation aux bénévoles.

Protection de l’enfance

La violence, l’exploitation et la maltraitance ont des effets dévastateurs sur les enfants et leurs communautés. Au niveau mondial, un quart des enfants de moins de cinq ans ne figure pas dans les registres gouvernementaux et ne bénéficie de ce fait d’aucune protection – alors même que l’action des services de santé, d’éducation et sociaux sont fondamentaux. Répondre à ces problématiques nécessite un changement systémique issu d’une collaboration avec les gouvernements et la sensibilisation des communautés aux pratiques néfastes telles que les châtiments corporels ou le mariage de mineurs.

  • Right To Play en Ouganda
    En Ouganda, la violence infligée aux enfants est répandue et se fait d’autant plus ressentir dans les milieux très défavorisés que sont les camps de réfugiés. L’ONG Right To Play intervient dans le district d’Adjumani où se trouvent près de 230’000 réfugiés: pour améliorer la sécurité des enfants dans les écoles, elle recourt à une approche basée sur le jeu qui permet aux enseignants comme aux élèves de se prémunir de la violence et de la dénoncer.
    Right To Play projette le second volet de son projet pour répondre aux besoins des enfants handicapés ou non scolarisés et renforcer les structures de leadership locales pour mieux gérer la violence. Un don de 700’000 dollars permet de développer la protection de l’enfance dans la communauté et dans les 33 écoles du projet.

L’impact d’une philanthropie stratégique

Si les fonds sont essentiels, les donateurs ont le pouvoir de maximiser l’impact de leur financement et de travailler de manière ciblée pour soutenir l’action des collectivités publiques. Concrètement, l’impact de la philanthropie peut être maximisé de quatre manières distinctes: financer l’innovation, participer au co-financement d’une initiative, soutenir des domaines sous-financés ou mettre à disposition d’organisations des fonds flexibles pouvant être utilisés avec un minimum de conditions. Une multiplicité qui plaide en faveur d’une approche structurée de la philanthropie.

 

Le Guide du Donateur: enfance et jeunesse en anglais peut être téléchargé en cliquant ici.

A lire aussi...