Lloyds affiche un bénéfice en baisse sur neuf mois mais fait mieux qu’attendu

AWP

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Le groupe affiche «une performance financière solide», a commenté le directeur général Charlie Nunn. Le groupe «réalise de bons progrès» et «reste sur la bonne voie pour générer des rendements plus élevés et plus durables», selon lui.

La banque britannique Lloyds a publié mercredi un bénéfice net part du groupe en recul de 13% sur un an pour les neuf premiers mois de l’année, à 3,4 milliards de livres (4,1 milliards d’euros), dans un contexte de taux d’intérêts en baisse, mais fait mieux qu’attendu.

Le résultat a pâti d’une «baisse du revenu net d’intérêts et une hausse des charges d’exploitation», a indiqué la banque dans un communiqué. Mais le bénéfice avant impôts est meilleur qu’attendu par le consensus des analystes de l’agence Bloomberg.

Le groupe affiche «une performance financière solide», a commenté le directeur général Charlie Nunn, cité dans le communiqué. Le groupe «réalise de bons progrès» et «reste sur la bonne voie pour générer des rendements plus élevés et plus durables», selon lui.

Le titre de Lloyds progressait de 1,61% à 63 pence mercredi peu après l’ouverture de la Bourse de Londres.

Lloyds a constaté sur la période un recul de ses marges nettes sur les intérêts bancaires, qui correspondent à la différence entre le taux d’intérêt auquel elle prête et celui auquel elle se finance.

Afin de combattre l’inflation, qui avait dépassé 11% à son pic fin 2022 au Royaume-Uni, la Banque d’Angleterre (BoE) avait progressivement remonté son taux directeur, resté pendant un an à 5,25%, son plus haut niveau depuis la crise financière de 2008.

Mais l’inflation est depuis redescendue (elle est retombée à 1,7% en septembre, son plus bas niveau en trois ans) et la BoE a commencé en août à réduire ses taux.

Un taux directeur élevé de la banque centrale se répercute sur les taux auxquels les banques prêtent. Cela dope les revenus d’intérêts, mais met aussi sous pression les clients, qui ont plus de difficultés à emprunter.

Les résultats publiés par Lloyds «n’ont pas déçu» relève Matt Britzman, analyste chez Hargreaves Lansdown, qui constate notamment que «les nouveaux prêts immobiliers sont à l’origine d’une grande partie de la croissance de son portefeuille de prêts, ce qui est un bon signe que l’activité sur le marché immobilier reprend».

Et «les niveaux de capital élevés et la stabilisation de l’économie britannique devraient soutenir les rendements pour les actionnaires au cours des prochaines années», a-t-il ajouté, alors que le pays a vu sa croissance repartir cette année après une courte récession l’an dernier.

Les perspectives de l’économie britannique sont en effet essentielles pour Lloyds, qui dispose du plus grand réseau d’agences bancaires dans le pays et qui est avant tout une banque de détail, proposant des services aux particuliers et aux entreprises.

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