La caisse maladie Helsana a bouclé l’exercice 2021 sur un bénéfice net de 231,2 millions de francs, étoffé de près de moitié sur un an. Le produit des placements de capitaux, multiplié par trois à 503,8 millions, explique à lui seul le bond de la rentabilité.

L’assureur zurichois a certes engrangé un volume de primes en hausse de 3,3% à 7,37 milliards de francs et d’autre part allégé ses charges d’exploitation de 0,7 point de pourcentage, qui ont représenté 9,3% de ses entrées d’argent.

Les prestations d’assurance par contre ont enflé de 6,0% à 7,0 milliards, selon le compte-rendu diffusé jeudi. Le ratio combiné, qui compare le volume de primes aux sinistres et frais déboursés, s’est dégradé de 2,2 points de pourcentage à 101,6%, indiquant une performance opérationnelle déficitaire.

L’assurance obligatoire (LAMal) notamment est tombée sur un versant déficitaire, avec un ratio combiné péjoré de 3,9 points de pourcentage à 103,7%. Le groupe pointe à cet égard une hausse des prestations attribuable à la pandémie de coronavirus. «Rien ne laisse à ce jour augurer une augmentation des coûts comme en 2021», a tenu à préciser le directeur général (CEO) Roman Sonderegger en conférence de presse, évoquant pour sa part plutôt un renchérissement annuel de 2,5% à 3% sur le long terme.

Du côté des activités annexes, le ratio combiné a été amélioré de 2,4 points de pourcentage à 96,0% dans l’assurance complémentaire et de 0,2 point de pourcentage dans l’assurance accident (LAA).

«Le non renchérissement des primes va rendre l’exercice 2022 compliqué pour toute la branche», a prévenu le patron en guise de perspectives à brève échéance. M. Sonderegger a laissé entrevoir pour son entreprise une érosion de 1% des primes, mais assuré que les confortables réserves dont dispose Helsana prémunissait la firme contre toute mauvaise surprise, y compris en cas de contreperformance financière.