Le groupe allemand de réassurance Munich Re a annoncé mardi avoir connu un troisième décevant plombé par les catastrophes naturelles, notamment les ouragans, en Amérique et en Europe, mais a maintenu ses prévisions annuelles.

L’entreprise munichoise a donné une première estimation de son bénéfice net pour le troisième trimestre de 900 millions d’euros (environ 842,2 millions de francs), loin des 1,34 milliard d’euros attendus par les experts de la plateforme Factset.

Une déconvenue par rapport aux deux premiers trimestres «en raison d’importants sinistres supérieurs à la moyenne, dus à des catastrophes naturelles», explique le groupe dans un communiqué.

A commencer par l’ouragan Helene, qui a dévasté le sud-ouest des Etats-Unis au début de l’automne et aurait coûté un demi-milliard d’euros à Munich Re.

Le réassureur a dépensé le même montant pour une série de trois sinistres au Canada, ajoute le communiqué, qui mentionne encore les coûts engendrés par la tempête Boris en Europe et l’ouragan Beryl en Amérique.

Pour le dernier trimestre, Munich Re prévoit déjà des pertes «significatives» liées à l’ouragan Milton, qui a fait rage en Floride en octobre.

L’entreprise met cependant en avant un «très bon» résultat net de 4,7 milliards d’euros sur les neuf mois de l’année. Elle s’attend à dépasser son objectif de bénéfice annuel de cinq milliards d’euros.

Après la publication des résultats provisoires, le titre de Munich Re chutait en bourse de 2,69%, à 477 euros, vers 11h45 GMT.

Munich Re, en tant que réassureur, garantit les risques financiers pris par les assureurs.

La succession de catastrophes naturelles, accélérée par le changement climatique, met à l’épreuve tout le secteur des assurances.

Les résultats définitifs du troisième trimestre seront publiés le 7 novembre.