La réputation de Credit Suisse a souffert auprès de ses clients

AWP

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«Nous avons des clients très loyaux et de longue date, qui ont le droit de comprendre ce qui se passe dans notre banque», estime André Helfenstein, le patron de l’entité suisse du groupe.

La succession de revers et les affaires à répétition ont terni la réputation de Credit Suisse auprès de ses clients, y compris en Suisse. «Nous avons des clients très loyaux et de longue date, qui ont le droit de comprendre ce qui se passe dans notre banque», estime André Helfenstein, le patron de l’entité suisse du groupe.

Selon lui, la clientèle fait preuve d’incompréhension par rapport aux vents contraires auxquels est confrontée la banque aux deux voiles. «Ce qui les intéresse le plus, c’est de savoir comment Credit Suisse a pu en arriver à un tel enchaînement de problèmes», a signalé le Lucernois dans un entretien publié mardi sur Finews.

Il souligne cependant la bonne tenue des affaires de la division dont il a la charge, rappelant que l’entité suisse du groupe a dégagé un résultat record en 2021 et 648 millions au premier semestre de l’année en cours. Et de rappeler qu’en termes de revenus, elle réalise «en temps normal» un tiers de ceux du groupe.

Pas en tête des «priorités»

Interrogé sur l’impact en Suisse du vaste plan de restructuration engagé par le numéro deux bancaire helvétique, M. Helfenstein se veut rassurant: «nous allons également faire des économies dans le cadre du programme d’économies, mais dans l’ensemble, nous ne sommes pas en tête de la liste des priorités pour les ajustements».

Assurant que «la banque suisse est saine et profitable», il estime que celle-ci récolte aujourd’hui les fruits des mesures prises depuis 2016 pour améliorer l’efficience et stimuler la croissance. «Nous avons été en mesure d’accroître constamment nos investissements et les effectifs ont augmenté cette année encore», a poursuivi le dirigeant.

L’entité suisse compte quelque 16’000 emplois, sur les 51’410 équivalents temps plein (ETP) du groupe au dernier pointage. S’appuyant sur des sources internes, le Blick révélait il y a deux semaines qu’un poste sur cinq dans le pays pourrait passer à la trappe d’ici au printemps 2023, une information que la direction du groupe n’avait pas souhaité commenter.

Revenant sur la marche des affaires, M. Helfenstein se dit satisfait par le segment entreprises. Dans les opérations sur intérêts en revanche, la rentabilité a récemment été mise à mal par le resserrement de politique monétaire. Mais pour peu que les taux directeurs reviennent en territoire positif, la situation devrait selon lui se détendre.

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