La banque italienne BMPS revient dans le vert en 2018

AWP

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Avec un bénéfice net de 278,6 millions d’euros, la banque Monte dei Paschi di Siena revient non seulement à la rentabilité mais, de plus, elle dépasse les attentes des analystes.

La banque italienne BMPS, qui a bénéficié d’un sauvetage public après des années difficiles, est repassée dans le vert en 2018, affichant un bénéfice net de 278,6 millions d’euros contre une perte de 3,5 milliards un an plus tôt.

Ce résultat est supérieur aux attentes. Les analystes tablaient en effet sur un bénéfice de 248 millions d’euros, selon le consensus du fournisseur de services financiers Factset Estimates.

Néanmoins, sur le quatrième trimestre, la banque a affiché une perte de 101 millions d’euros, liée notamment à une charge de 150 millions d’euros dédiée au départ de 650 employés dans le cadre de la restructuration de la banque. La perte est néanmoins moins importante qu’attendu par les analystes (-168 millions).

Le ratio de fonds propres CET 1 transitoire, indice très suivi par les analystes car il mesure la capacité à faire face à des crises, est de son côté en hausse, à 13,7% contre 12,8% fin septembre, un niveau très élevé.

La BMPS (Monte dei Paschi di Siena), qui avait suscité de vives inquiétudes en 2016-2017, a vu sa situation se redresser, mais ses points de faiblesse sont nombreux, ce qui la fragilise.

Ses revenus ont ainsi diminué de 18,3% sur l’année, à 3,28 milliards d’euros.

Plus vieille banque du monde, la Monte dei Paschi di Siena a bénéficié d’une «recapitalisation préventive» en 2017, alors qu’elle était considérée comme le maillon faible du système bancaire italien.

Cette recapitalisation s’est traduite par une injection de fonds publics et la mise à contribution de détenteurs d’obligations subordonnées. Son premier actionnaire est désormais le ministère des Finances, qui contrôle 68,2% de son capital.

Afin de renouer avec les bénéfices après des années de pertes, la BMPS est engagée dans une vaste restructuration, mise en place en accord avec la Commission européenne et la Banque centrale européenne (BCE).

Elle doit notamment réduire ses effectifs de 20% d’ici à 2021 pour les faire passer à quelque 20.000 personnes, mais sans aucun licenciement, fermer 600 agences sur un total de 2.000 et renforcer son capital, via des cessions de milliards d’euros de créances douteuses, des crédits risquant de ne jamais être remboursés.

Mais preuve du manque de confiance qui entoure encore la banque, son titre a perdu quelque 67% à la Bourse de Milan en un an.
 

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