La banque en ligne Monzo sanctionnée pour contrôles défaillants

AWP

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La banque en ligne britannique Monzo a écopé mardi d’une amende de 21 millions de livres pour contrôles défaillants contre la criminalité financière, notamment de clients ayant déclaré des domiciles fantaisistes.

L’adresse «palais de Buckingham» aurait pourtant dû éveiller ses soupçons... La banque en ligne britannique Monzo a écopé mardi d’une amende de 21 millions de livres (22,7 millions de francs) pour contrôles défaillants contre la criminalité financière, notamment de clients ayant déclaré des domiciles fantaisistes.

La clientèle de Monzo a bondi, passant d’environ 600’000 en 2018 à plus de 12 millions actuellement, essentiellement au Royaume-Uni. Mais «ses contrôles en matière de criminalité financière n’ont pas suivi le rythme», affirme la FCA, régulateur financier britannique, dans un communiqué.

Les faits reprochés ont eu lieu sur une période comprise entre octobre 2018 et juin 2022.

Selon le régulateur, Monzo a accepté des clients sur la base d’informations limitées et, dans certains cas, «manifestement peu plausibles» - certains utilisant des lieux célèbres de Londres comme adresse, notamment le palais de Buckingham et 10 Downing Street, la résidence du Premier ministre.

La fintech fondée en 2015 a depuis mis en oeuvre un programme «pour remédier et améliorer son cadre de contrôle de la criminalité financière», précise la FCA, notant que cela lui permet d’éviter une amende encore plus importante.

«Les banques sont une ligne de défense essentielle (...) pour empêcher l’afflux de biens mal acquis dans le système financier», insiste Therese Chambers, codirectrice exécutive du régulateur.

«Les conclusions de la FCA portent sur une période ancienne qui s’est achevée il y a trois ans et mettent un point final à ces problèmes désormais résolus», a réagi le directeur général de Monzo TS Anil dans une déclaration à l’AFP, assurant que la banque avait «amélioré considérablement» ses contrôles.

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