Julius Baer ne se voit pas comme une cible d’acquisition

Communiqué, Julius Baer

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«La Bourse nous confirme que notre stratégie est la bonne, nous avons un prix. Je crois aussi que notre indépendance est le bon modèle d’affaires pour nous», affirme Philipp Rickenbacher, directeur général (CEO) de la banque.

Le gestionnaire de fortune zurichois Julius Baer n’est pas à vendre, selon son patron. «Je ne vois pas Julius Baer comme une cible d’acquisition, vraiment pas. Nous sommes un grand et important acteur sur le marché», affirme Philipp Rickenbacher, directeur général (CEO) de la banque dans une interview publiée lundi sur Finews.

«La Bourse nous confirme que notre stratégie est la bonne, nous avons un prix. Je crois aussi que notre indépendance est le bon modèle d’affaires pour nous», ajoute le responsable, appelé à répondre à la question d’un éventuel rapprochement avec Credit Suisse.

En restant indépendante, la banque cotée à la Bourse suisse veut croître à la fois de manière organique et par des acquisitions. La croissance organique, grâce à l’embauche de nouveaux conseillers et la formation de jeunes collaborateurs, constitue une partie importante de la stratégie.

Concernant les acquisitions, la banque se focalise sur une quinzaine de marchés clés, précisant que les cibles doivent avoir une taille importante. «Au regard de nos avoirs de la clientèle de presque 500 milliards de francs, de petits rachats de quelques milliards n’ont pas de sens», a précisé M. Rickenbacher.

Un quart de la masse sous gestion provient d’Asie et plus d’un millier de collaborateurs travaillent à Hong-Kong et à Singapour. «Nous avons de grandes ambitions, à l’instar de notre coopération avec Siam Commercial Bank en Thaïlande, en bonne voie mais qui a encore besoin de temps pour être mise en oeuvre», rappelle le patron.

Concernant la Chine et les Etats-Unis, Julius Baer fait preuve d’une extrême prudence. «Le marché (américain) n’a pas attendu les acteurs étrangers. Beaucoup de banques étrangères en ont douloureusement payé le prix», selon lui. Il assure que la banque est très bien positionnée sur ces marchés, en dépit de l’absence d’une présence physique.

Le dirigeant veut continuer de travailler sur l’équilibre entre les activités suisses et à l’international. La présence sur le marché helvétique doit encore être renforcée. Le nouveau responsable suisse, Gilles Stuck, a été chargé de mettre en oeuvre la stratégie.

La banque assure être de «moins en moins» confrontée à des conflits juridiques. «Je ne vois pas de surprises (...). Les cas existants sont connus, parfois depuis des décennies», affirme M. Rickenbacher.

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