Intesa Sanpaolo: plombé par la Russie, le bénéfice limite les dégâts

AWP

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Le profit net de la première banque italienne recule de 22,1% à 2,35 milliards d’euros au premier semestre, alors que les analystes s’attendaient à une chute à 2 milliards.

La première banque italienne Intesa Sanpaolo a vu son bénéfice net chuter de 22,1% à 2,35 milliards d’euros au premier semestre, plombé par des dépréciations de créances dues à son exposition à la Russie et à l’Ukraine.

Ce résultat, publié vendredi, est cependant supérieur au consensus des analystes de Factset qui tablaient sur un bénéfice net de 2,01 milliards d’euros.

Les provisions brutes d’Intesa Sanpaolo concernant la Russie et l’Ukraine s’élèvent à 1,1 milliard d’euros sur le semestre, dont 1 milliard d’euros lié aux prêts et 33 millions d’euros aux titres et biens immobiliers.

A l’inverse, sa concurrente UniCredit avait annoncé mercredi une hausse de 18,9% de son bénéfice net à 2,28 milliards d’euros au premier semestre, après avoir ramené à zéro ses provisions pour pertes sur prêts au deuxième trimestre.

Sans les provisions dues à la guerre en Ukraine, le bénéfice net d’Intesa Sanpaolo aurait atteint 3,28 milliards d’euros au premier semestre, un résultat «conforme à l’objectif de plus de 5 milliards d’euros fixé pour l’année en cours», assure la banque.

Les revenus de la banque ont reculé de 0,3% à 10,75 milliards d’euros au premier semestre, tout en restant légèrement supérieurs aux prévisions des analystes.

Les commissions nettes ont baissé de 4,9% à 4,53 milliards d’euros. Le revenu net d’intérêts a légèrement augmenté, de 0,8%, pour atteindre 4,05 milliards d’euros, dans un contexte de hausse des taux sur les marchés.

Le ratio de fonds propres durs (common equity Tier 1) de la banque, indice qui mesure sa capacité à faire face à une crise, a diminué à 12,5% fin juin, compte tenu du paiement de dividendes.

Intesa Sanpaolo avait annoncé en avril avoir mis fin à «tout nouveau financement» de sociétés russes ou bélarusses depuis le début de la guerre en Ukraine en février. Elle a aussi cessé d’investir dans des instruments financiers russes ou bélarusses.

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