Empêtré dans la liquidation des fonds Greensill, Credit Suisse a lancé la première procédure de dédommagement auprès des assurances. A fin octobre, le numéro deux bancaire helvétique avait remboursé à ses clients quelque 7,1 milliards de dollars (6,5 milliards de francs au cours actuel) sur les 10 milliards investis dans ces véhicules de placement.

Dans un nouveau point de situation diffusé jeudi, Credit Suisse affirme que les liquidités et équivalents encore contenus dans ces produits s’élevaient à 746 millions de dollars le 28 octobre.

Le géant bancaire avait contracté des assurances pour couvrir le risque lié à ces fonds de placement. La division de gestion d’actifs de Credit Suisse a ainsi déposé une première demande de dédommagement et prépare les prochaines, par le biais de Greensill Capital, société d’affacturage britannique désormais en faillite, et son bras financier allemand Greensill Bank, qui a également déposé le bilan.

Les récentes informations publiées par la grande banque concernent également un emprunt-relais de 90 millions de dollars accordé à Greensill Capital. A fin septembre, la valeur de ces titres de dette atteignait à 64 millions, contre 56 millions trois mois auparavant.

La décision de liquider les quatre fonds Supply Chain Finance (SCCF) remonte au mois de mars. Constitués par Greensill, ces produits financiers étaient constituées de créances - ou supposées comme telles - titrisées de différentes sociétés industrielles.

Credit Suisse affirme avoir trouvé un accord avec l’un de ces groupes, GFG Alliance, associé à l’homme d’affaire indien Sanjeev Gupta et sa famille, un conglomérat en graves difficultés depuis la débâcle de Greensill. La grande banque recevra un paiement initial de 129 millions de dollars australiens (86,7 millions de francs), et le remboursement de 240 millions supplémentaires d’ici mi-2023, en plus des intérêts courus. Ces montant sont liés aux activités australiennes de GFG.