GAM proche de l’équilibre au terme du premier semestre

AWP

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La société financière zurichoise, dirigée par Peter Sanderson, a fortement réduit sa perte nette. Son action clôture en légère hausse.

La saignée se poursuit pour le gestionnaire d’actifs GAM, qui a subi de nouvelles sorties d’argent au premier semestre. L’offre en marque blanche a permis de limiter les dégâts. La société financière zurichoise a fortement réduit sa perte nette, la ramenant à 2,7 millions de francs contre -390 millions lors de la première moitié de 2020, plombée par d’importants correctifs de valeur.

Par rapport à fin décembre, la masse sous gestion a gonflé de 3,3% à 126 milliards de francs, selon les indications fournies mercredi par GAM. La progression est principalement imputable à l’effet marché et devises puisque le gestionnaire d’actifs a subi une décollecte nette de 1,4 milliard de francs.

Les fonds estampillés GAM ont subi des reflux nets de 2,2 milliards de francs, pour une masse sous gestion de 34,8 milliards (-3,1% sur six mois). Ces sorties ont pu être compensées partiellement par un effet marché et devises de 1,9 milliard.

L’activité en marque blanche (Private Labelling) a étoffé ses volumes à 91,2 milliards, en hausse de 5,9% grâce à des afflux nets de 0,8 milliard et un effet marché et devises de 4,3 milliards.

Les recettes du gestionnaire d’actifs, issu de la scission des activités du groupe bancaire Julius Baer, ont atteint 125,1 millions de francs, en progression de 1% sur un an. L’augmentation s’explique principalement par la croissance des commissions de performances nettes, précise le communiqué.

Prévisions manquées

Les revenus mis à part, les chiffres manquent les prévisions des deux analystes interrogés par AWP. La masse sous gestion de l’activité Private Labelling satisfait le spécialiste de la Banque cantonale de Zurich, mais pas celui de Vontobel.

GAM a d’ores et déjà retrouvé la rentabilité opérationnelle. Le résultat avant impôts sous-jacent s’est inscrit à 0,8 million de francs, à comparer avec une perte de 12,9 millions il y a un an.

Le résultat net du premier semestre 2020 avait pâti d’une dépréciation de 420,8 millions de francs liée à un écart d’acquisition lors des rachats de GAM par Julius Baer en 2005 et par UBS en 1999, ainsi que l’accord d’investissement en lien avec la reprise de Cantab en 2016.

GAM affirme être bien positionné dans des marchés toujours volatils. La direction a reconduit les objectifs, comprenant - pour la partie chiffrée - une économie supplémentaire de 15 millions de francs sur les charges de personnel et les frais généraux. Cet objectif est en bonne voie d’accomplissement, assure la société, les charges ayant été délestées de 8,8 millions à 88,9 millions sur les six premiers mois de 2021.

La déception dominait parmi les analystes, notamment chez Andreas Venditti de Vontobel. Ce dernier rappelle que sur les 12 derniers trimestres, 11 ont débouché sur des sorties d’argent pour les fonds GAM. L’embellie constatée à fin 2020 aura été de courte durée. Sans une collecte durable dans cette activité, GAM restera dans les limbes.

Les investisseurs ont semblé satisfait de cette terne copie. L’action GAM a terminé la séance en hausse de 0,2% à 1,98 franc, dans un SPI en hausse de 0,24%.

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