«2018 a été une année très difficile pour l'industrie de la gestion d'actifs en général et pour GAM en particulier, compte tenu des décisions difficiles que nous avons dû prendre concernant l'ARBF et de l'impact que cela a eu sur nos résultats», a commenté David Jacob, PDG du Groupe. «Nous repositionnons GAM afin de tirer parti de la solide expertise que nous avons en matière de placement dans notre secteur d'activité, grâce à un ensemble distinct de stratégies adaptées aux besoins des clients et à un réseau de distribution mondial pour soutenir nos relations avec les clients. Une structure d'entreprise simplifiée et des processus plus efficaces nous permettront de nous concentrer sur nos points forts et d'améliorer encore notre environnement de contrôle. Cela nous aidera à améliorer notre rentabilité et à rétablir la valeur à long terme pour nos actionnaires».

Le résultat net des opérations de commissions et des prestations de services a diminué de 9% à 499,9 millions de francs, principalement en raison de la baisse sensible des commissions de performance de 4,5 millions de francs en 2018, contre 44,1 millions de francs en 2017. Cette évolution reflète un environnement de marché difficile ainsi qu'une baisse des actifs éligibles à la commission de performance à 6,7 milliards de francs au 31 décembre 2018 contre 17,3 milliards un an plus tôt, principalement due à la liquidation de l'ARBF et à une baisse des actifs sous gestion dans d'autres stratégies. Les commissions de gestion nettes ont diminué de 2% à 495,4 millions de francs, sous l'effet d'une réduction de la marge sur commissions de gestion mixte, principalement en raison de la modification de la composition de l'actif.

Les autres produits nets, qui comprennent les produits et charges nets d'intérêts, l'impact des variations de change, les gains et pertes sur les investissements en capital d'amorçage et les opérations de couverture ainsi que les commissions et frais de service liés aux fonds, ont diminué à 0,3 million de francs en 2018 contre 2,2 millions en 2017. Cette situation s'explique principalement par les pertes nettes en capital de lancement par rapport aux gains nets en 2017.

En 2018, les charges de personnel ont diminué de 9% à 239,6 millions de francs. La rémunération variable a diminué de 25% par rapport à 2017, principalement en raison de la baisse des primes fondées sur une formule et de la diminution des primes discrétionnaires versées en raison du rendement commercial. Les frais fixes de personnel ont augmenté de 3%, principalement sous l'effet de la pression du marché et de l'augmentation du personnel des sous-traitants pour soutenir le programme de changement. Au 31 décembre 2018, l'effectif était de 925 ETP contre 927 ETP en 2017. Le ratio de rémunération est passé de 48,3% en 2017 à 47,9% en 2017.

Les frais généraux s'élèvent à 127,7 millions de francs, en hausse de 20% par rapport à 2017. Cette évolution s'explique principalement par la prise en compte pour la première fois des coûts de recherche payés par GAM à la suite de la mise en œuvre de la MiFID II, l'augmentation des coûts liés à la réglementation et à la conformité, l'augmentation des impôts irrécouvrables, la hausse des honoraires professionnels et de conseil liés au programme de changement pluriannuel, notamment les investissements en infrastructures et en plateformes de contrôle des risques, ainsi que certains coûts non récurrents.

La marge opérationnelle s'établit à 25,3%, contre 31,1% en 2017, la baisse du résultat net des commissions n'ayant été que partiellement compensée par la baisse des charges totales.

Le bénéfice sous-jacent avant impôts s'est élevé à 126,7 millions de francs en 2018, en ligne avec l'estimation d'environ 125 millions de francs annoncée le 13 décembre 2018. La baisse de 27% par rapport aux 172,5 millions de francs enregistrés en 2017 s'explique principalement par la baisse des commissions de performance nettes et des commissions de gestion nettes, partiellement compensée par une baisse des charges totales.

Le taux d'imposition effectif sous-jacent a augmenté, passant de 20,5% en 2017 à 22,5%. Cette évolution s'explique par une modification de la répartition géographique des résultats et par une diminution des déductions fiscales au titre des charges liées aux paiements fondés sur des actions en raison de l'évolution négative du cours de l'action.

Le bénéfice sous-jacent dilué par action de 0,63 franc suisse est passé de 0,86 franc suisse en 2017 à 0,63 franc suisse en 2017, en raison de la baisse du bénéfice net sous-jacent.

La perte nette en IFRS s'est élevée à 929,1 millions de francs en 2018, en ligne avec la perte nette estimée d'environ 925 millions de francs publiée le 13 décembre 2018, contre un bénéfice net de 123,2 millions de francs en 2017. La perte nette comprenait une charge de dépréciation du goodwill de 883,4 millions de francs qui a été comptabilisée en raison de la baisse des niveaux prévus des actifs sous gestion et de la rentabilité. En outre, une perte de valeur sur les IMCC de 120,7 millions (après impôts) a été comptabilisée, principalement liée à l'acquisition de Cantab et partiellement compensée par la réduction de 48,9 millions de francs du montant estimé des engagements de contrepartie différés. En outre, GAM a comptabilisé des charges de réorganisation de 31,0 millions de francs (nettes d'impôts), principalement liées au programme de restructuration annoncé.

GAM confirme à nouveau les prévisions publiées le 13 décembre 2018, à savoir que le bénéfice sous-jacent pour le premier semestre et l'année 2019 devrait être sensiblement inférieur à celui du premier semestre et de l'année 2018. Cette situation s'explique principalement par la baisse importante des actifs sous gestion et des revenus correspondants.