L’opérateur boursier Euronext a vu son chiffre d’affaires et son bénéfice net baisser au premier trimestre, en raison de volumes échangés sur les marchés moindres comparés à 2022 quand le début de la guerre en Ukraine en février avait provoqué une forte volatilité.

Le chiffre d’affaires engrangé par Euronext entre janvier et mars a baissé de 5,9% pour atteindre 372,3 millions d’euros, plombé par une chute de 14,5% de ses revenus liés aux volumes d’échanges de titres par rapport au premier trimestre 2022 record, selon un communiqué publié mardi.

Le bénéfice net ressort quant à lui en fort repli de 32,9% à 96,5 millions d’euros. L’opérateur boursier paneuropéen a retranché de ses résultats 36 millions d’euros qui seront versés à l’ancienne chambre de compensation LCH SA afin de résilier le contrat qui les liait.

Le gestionnaire des Bourses de Paris, Amsterdam, Bruxelles, Lisbonne, Dublin, Oslo et Milan développe depuis avril 2021, et le rachat de Borsa italiana, ses activités de compensation, qui assurent la sécurité et l’exécution des transactions, et met ainsi fin à ses contrats de sous-traitance.

En excluant cette provision, le bénéfice net ajusté d’Euronext a baissé de 10,6% au premier trimestre, à 147 millions d’euros, soit «le deuxième meilleur bénéfice net ajusté trimestriel de son histoire», précise le communiqué.

Ces résultats sont globalement en ligne avec les prévisions des analystes sondés par Bloomberg et Factset.

Le segment des «solutions technologiques» a été particulièrement dynamique avec une hausse de 19,4% des revenus, grâce à la migration d’un centre de données du Royaume-Uni à l’Italie qui a permis l’internalisation de certains services.

Depuis fin mars, les échanges d’actions et de fonds ETF de la Bourse de Milan se font sur la plateforme Euronext Optiq, ce qui a permis de réaliser 9,7 millions d’euros de synergies.

Euronext compte par ailleurs lancer deux nouveaux produits cette année, d’une part la possibilité pour les investisseurs particuliers d’acheter et de vendre des titres américains et européens (non cotés sur les Bourses gérées par Euronext) directement sur la plateforme, et d’autre part, pour les investisseurs institutionnels, une plateforme de «dark trading», c’est-à-dire des transactions bilatérales et non transparentes.