En repli après neuf mois, Bâloise tient le cap

AWP

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L’assureur dirigé par Michael Müller annonce un déclin des recettes en Suisse et au Luxembourg. La direction se veut néanmoins confiante pour la suite. Titre en légère baisse.

L’assureur Bâloise est en bonne voie pour atteindre les objectifs stratégiques qu’il s’est fixés. En dépit d’une légère érosion du volume d’affaires au cours des neuf premiers mois de l’année, la direction se veut optimiste et entend poursuivre sa politique du dividende «attrayante».

Le volume d’affaires réalisé entre janvier et fin septembre a reculé de 2,1% à 7,07 milliards de francs. Exprimé en monnaies locales, le repli a été de 4,7% sur un an, précise la holding rhénane mercredi dans son rapport intermédiaire.

La progression de 5,7% des affaires non-vie, principale source de revenus du groupe (2,87 milliards), à laquelle ont contribué tous les marchés mais en particulier la Belgique (+11,7%) et le Luxembourg (+12,3%), n’a pas suffi à compenser la contraction de celles de l’assurance-vie (-5,5%) et des primes à caractère de placement (-9,0%).

Sur son marché historique, le volume de primes accuse un repli de 4,9% à 3,56 milliards de francs, à mettre sur le compte essentiellement des activités d’assurance-vie (-8,0%), qui représentent près de deux tiers des recettes réalisées par Bâloise sur le marché helvétique.

La Belgique a la frite

En Belgique, les revenus se sont étoffés de 16,1% à 1,27 milliard de francs, une progression soutenue par l’ensemble des activités. Avec une poussée de 39,1% à 311,6 millions, l’évolution des primes à caractère de placement (PcP) a été particulièrement florissante dans le Plat Pays.

Le chiffre d’affaires réalisé en Allemagne a également pris de l’embonpoint (+5,2% à 1,12 milliard), mais uniquement à la faveur d’un effet favorable des devises. En monnaies locales, la performance est négative (-0,8%), essentiellement en raison des affaires non-vie.

Les activités au Luxembourg ont chuté de 16,2% à 1,11 milliard (-20,2% en devises locales), essentiellement en raison de la «légère contraction» des PcP, qui représentaient à elles seules plus d’un milliard un an plus tôt.

Même en repli, le partiel s’est avéré supérieur aux attentes de la direction. «Nous devrions à nouveau être à même cette année de verser 400 millions de francs au comptant à la holding et de poursuivre notre attrayante politique du dividende», a affirmé le directeur général de l’assureur, Gert De Winter, cité dans le communiqué.

La réinjection s’inscrit dans le plan quinquennal du groupe, dont un des objectifs stratégiques est de reverser au total 2 milliards de francs dans la holding.

Pour la suite de l’exercice, la direction de Bâloise dit encore tabler sur une sinistralité moyenne dans le segment non-vie au 4e trimestre, avec à la clé un sinistres-coûts (ratio combiné) attendu entre 90-95%.

Dans les clous

Le groupe semble en bonne voie pour réaliser une année solide et aucun élément ne plaide en faveur d’apports supplémentaires aux réserves non-vie, relève Vontobel. La banque privée zurichoise anticipe toujours un relèvement du dividende de 40 centimes à 6,00 francs par action pour l’exercice en cours.

La Banque cantonale de Zurich (ZKB) estime qu’avec ses liquidités, le groupe devrait avoir les moyens de ses ambitions en matière de rémunération des actionnaires.

Les deux établissements restent neutres sur le titre, à respectivement «hold» et «pondérer au marché».

Plus optimiste, UBS confirme sa recommandation d’achat, saluant dans son commentaire l’absence de mauvaises nouvelles en provenance d’Allemagne, où la constitution de réserves supplémentaires avait plombé les chiffres semestriels du groupe.

La banque aux trois clés souligne également la bonne performance des activités non-vie en Suisse et en Belgique au 3e trimestre.

La copie rendue par l’assureur rhénan n’a pas vraiment convaincu le marché. A la clôture de la Bourse suisse, la nominative Bâloise a lâché 0,3% à 147,80 francs, alors que l’indice élargi SPI a reculé de 0,83%.

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