Des créanciers de la GLKB convertissent leur titres de dette en actions

AWP

1 minute de lecture

La facilité de crédit de plus de 40 millions de francs accordée à l’époque à la banque de Suisse centrale alors en crise lui avait permis d’étoffer sa dotation en fonds propres.

Dix ans après avoir souscrit un emprunt convertible auprès de la Banque cantonale de Glaris (GLKB), huit autres établissements bancaires cantonaux ont converti leurs titres de dette en deux millions d’actions de la GLKB. La facilité de crédit de plus de 40 millions de francs accordée à l’époque à la banque de Suisse centrale alors en crise lui avait permis d’étoffer sa dotation en fonds propres.

Les établissements créanciers de la GKB ont exercé leur droit de conversion le 30 novembre dernier, précise mercredi la Banque cantonale de Glaris. Dans le cadre de la conversion, deux millions d’actions seront émises à un prix unitaire de 17,67 francs. La somme restante du crédit a été remboursée en espèces. Mardi à la Bourse suisse, l’action GLKB avait terminé la séance à un cours de 26,70 francs.

L’émission des nouvelles actions nominatives à partir du capital autorisé interviendra le 28 décembre prochain. Ces dernières ne donneront toutefois pas droit au versement du dividende attendu au titre de l’exercice en cours.

La GLKB précise en outre que les huit établissements participants à la transaction ont conclu une convention de lock-up, s’engageant ainsi à ne pas céder les nominatives transférées dans le cadre de la conversion avant le versement du dividende attendu pour l’exercice 2021. Il ont par ailleurs décidé de coordonner une éventuelle vente des nouveaux titres jusqu’à fin 2023.

Une fois les droits de conversion exercés, le capital-actions de la GLKB augmentera de 20 millions de francs à 123 millions, répartis entre 13,5 millions de titres. La part de l’actionnaire principal de l’établissement, le canton de Glaris se réduira dans la foulée d’actuellement 68,26% à 58,15%.

Pour mémoire, la Banque cantonale de Glaris avait dû passer dans ses comptes de l’exercice 2008 des correctifs de valeur de pas moins de 100 millions de francs, après l’échec de la stratégie dite de croissance mise en oeuvre par la direction de l’époque. Alors que l’établissement avait glissé dans le rouge, essuyant une perte nette annuelle de 57 millions de francs, l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma) avait exigé de ce dernier qu’il augmente sa dotation en capitaux.

A lire aussi...