Croissance tous azimuts pour Banque CIC (Suisse) au premier semestre

AWP

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«Nous avons freiné le développement des crédits pour nous concentrer sur les besoins de la clientèle existante», a expliqué le directeur général Thomas Müller.

La pandémie de coronavirus semble sans prise pour Banque CIC Suisse, qui a crû dans toutes ses lignes de métiers. Sur les six premiers mois de l’année, la banque commerciale, filiale du géant français Crédit Mutuel, a augmenté ses volumes, généré davantage de recettes et soigné sa rentabilité.

Le bénéfice net semestriel s’est inscrit à 15,9 millions de francs, ce qui représente une hausse de 2,3% sur un an, indique mercredi l’établissement rhénan. Le résultat opérationnel a connu une progression similaire (+2,2%), à 25,9 millions de francs.

Toutes les activités ont enregistré des hausses des recettes, débouchant sur une poussée de 5,1% à 88,5 millions de francs.

Plus importante source de revenus, les opérations d’intérêts ont réalisé un chiffre d’affaires de 56,2 millions, soit +1,4%, malgré la pression des taux négatifs et un regain de prudence dans ces affaires. «Nous avons freiné le développement des crédits pour nous concentrer sur les besoins de la clientèle existante. Cela nous a permis d’élargir les revenus de commissions dans la gestion de fortune», a expliqué à AWP le directeur général Thomas Müller.

L’augmentation est ainsi plus flatteuse pour les opérations de commissions et de prestations de services, dont les recettes ont pris 11% à 19,0 millions de francs. Banque CIC ne publie pas l’état de sa masse sous gestion. «Les entrées nettes d’argent ont atteint 2,4 milliards de francs entre le 1er juillet 2020 et le 30 juin 2021», précise M. Müller.

Les revenus tirés des opérations de négoce ont bondi d’un cinquième à 10,0 millions.

Thomas Müller souligne que le ralentissement du crédit est également motivé par des impératifs de réduction des risques. «Nous avons été confrontés à de nombreuses demandes de crédits qui, dans notre optique, présentaient un risque élevé. (...) Il s’agissait principalement de start-up qui cherchaient du financement mais qui ne répondaient pas aux critères.»

Nouvelles provisions

La banque a redirigé ces jeunes pousses vers ses propres solutions de capital-investissement ou capital-risque, pour lesquelles CIC engage ses fonds propres, prend une participation minoritaire et apporte son expertise financière.

Au cours des six premiers mois de l’année, l’établissement a constitué de nouvelles provisions nettes de 4,5 millions de francs, malgré la dissolution de 1,5 millions de réserves pour risque de défaillance crédit. Le portefeuille clients de Banque CIC reste sain.

Dans son communiqué, Banque CIC insiste sur les investissements consentis dans le domaine du recrutement. Malgré un alourdissement des charges de personnel, les dépenses totales n’ont augmenté de 1,2% à 56,3 millions de francs, grâce à une discipline de coûts dans les autres de domaines.

La somme au bilan a bondi de 15,4% sur six mois à 12,52 milliards de francs, ce que Banque CIC qualifie de pic historique. Les prêts à la clientèle se sont étoffés de 8,9% à 9,31 milliards de francs, tandis que les dépôts clientèle se sont envolés de près de 20% à 9,00 milliards.

S’adressant principalement à une clientèle constituée d’entreprises, la banque est présente sur neuf sites en Suisse, dont Genève, Lausanne, Fribourg, Neuchâtel et Sion du côté romand.

Le patron de Banque CIC se montre optimiste pour la deuxième partie d’année, bien que cette confiance soit conditionnée au maintien de la reprise économique dans un contexte de crise sanitaire. «Les entreprises suisses ont, en grande partie, parfaitement su réagir et gérer la crise de manière professionnelle».

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