Credit suisse: pas de saignée pour la banque d’affaires en Suisse

AWP

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Le vaste programme de restructuration, qui comprend notamment la suppression de 9000 postes d’ici 2025, ne devrait toucher que marginalement les activités de banque d’affaires du groupe sur son marché historique.

Le vaste programme de restructuration annoncé fin octobre par Credit Suisse, qui comprend notamment la suppression de 9000 postes d’ici 2025, dont 2000 en Suisse, ne devrait toucher que marginalement les activités de banque d’affaires du groupe sur son marché historique.

Alors que la banque d’investissement se situe au cœur de la transformation que la banque aux deux voiles entend mener ces deux prochaines années, le directeur de cette activité pour la Suisse, Jens Haas, a affirmé dans un entretien publié vendredi dans L’Agefi ne pas prévoir «d’ajustements substantiels».

Sans articuler de chiffre concret, le responsable a laissé entendre que son unité a «de loin la plus grande équipe sur le terrain ici en Suisse», par rapport à la concurrence.

Evoquant les 700 millions de francs du portefeuille d’activités pour l’exercice en cours - en recul de 30% sur un an - il revendique la position de numéro 1 en Suisse avec une part de marché avoisinant les 13%. Et de souligner qu’après un millésime 2021 record pour le secteur, on assiste à un «retour vers une certaine moyenne historique».   L’unité restera intégrée dans la division Banque Suisse, une intégration régionale qui présente de nombreux avantages, «étant donné la proximité que nous avons avec nos collègues au service de la clientèle entreprises et de la gestion de fortune et compte tenu de la structure du marché suisse», estime Jens Haas.

Interrogé sur une possible arrivée de CS First Boston sur le marché helvétique, le dirigeant n’a pas voulu s’avancer: «c’est une question de marque dont nous débattons». Coupant court à l’idée d’une hémorragie de la clientèle, il a assuré que «du point de vue des clients et du marché, rien ne changera».

A propos de l’exercice en cours, Jens Haas signale qu’après une entame d’année souffreteuse, l’activité s’est accélérée en été avant de ralentir à nouveau. Selon lui, le produit qui a le plus souffert est celui des introductions en Bourse, «mais cela correspond à ce qui se passe partout ailleurs au niveau régional et mondial».

Le responsable, qui se dit «prudemment optimiste pour l’année prochaine», s’attend à voir la volatilité perdurer «au moins à court terme», mais estime que les taux et l’inflation pourraient avoir atteint leur apogée dès le deuxième trimestre.

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