Credit Suisse prévoit une perte au premier trimestre 2022, l’établissement bancaire zurichois ayant annoncé la constitution de provisions dans le cadre de litiges en cours qui affecteront le résultat. La tonalité des commentaires est négative.

La banque aux deux voiles a constitué des provisions pour risques juridiques à hauteur de 700 millions de francs, selon un communiqué publié mercredi. Les litiges en question sont déjà connus et remontent à plus de dix ans, précise la banque. Le résultat trimestriel sera affecté à hauteur de 600 millions.

Credit Suisse s’attend par ailleurs à ce que la guerre en Ukraine affecte le résultat à hauteur d’environ 200 millions de francs, en raison de revenus négatifs et de provisions pour pertes sur crédits. Le résultat sera également grevé par des pertes de 350 millions liées à la participation dans Allfunds.

Ces pertes seront en partie compensées par la dissolution de provisions relatives à Archegos, à hauteur de 170 million, et par des gains immobiliers de 160 millions.

Pour Andreas Venditti, analyste de Vontobel, cette annonce constitue assurément une grosse déception. Il s’attendait jusque-là à une perte de 600 millions. L’impact net est désormais d’environ 900 millions, soit davantage que les prévisions.

C’est un même son de cloche qui résonne à la Banque cantonale de Zurich (ZKB), où Michael Kunz estime que l’information publiée ce matin est négative.

A la Bourse, les investisseurs ont peu apprécié ces nouvelles. Le titre Credit Suisse a terminé la séance en baisse de 1,5% à 7,17 francs, à contre-courant d’un indice SMI en hausse de 0,23%.