BPCE, géant français de la banque mutualiste, a confirmé mercredi être en train d’étudier l’avenir à donner à Crédit Foncier, des informations de presse évoquant la disparition de sa filiale spécialisée dans les crédits immobiliers.

«On a engagé un projet autour d’un dispositif de financement immobilier avec plusieurs options», a déclaré BPCE à l’AFP, confirmant des informations de L’Agefi.

«Les expertises du Crédit Foncier ne sont pas en cause, mais c’est le modèle économique qui n’est plus adapté.»

Selon L’Agefi, BPCE, qui réunit les Banques populaires et les Caisses d’épargne, devrait décider dans les prochains jours de mettre fin aux activités de Crédit Foncier en tant que tel.

Le quotidien affirme que plusieurs scénarios, dont le maintien de la filiale, voire sa transformation en banque généraliste, ont été présentés lundi à l’intersyndicale du groupe, mais que le plus probable est d’éclater les activités du Crédit Foncier entre les Banques populaires et les Caisses d’épargne, mettant fin de facto à l’enseigne.

«Aucune décision concernant l’avenir du Crédit Foncier n’a été prise à ce stade», a assuré BPCE à l’AFP. «Tout ça va être présenté en détail aux différentes instances de BPCE et de Crédit Foncier lors des prochains jours.»

La banque promet de maintenir la «pérennité du savoir faire et des compétences des équipes du Crédit Foncier» et de mener «un processus social responsable».

Les performances du Crédit Foncier sont actuellement freinées par la vague de renégociation des crédits immobiliers dans le contexte de taux bas. BPCE avait fait de l’amélioration progressive de sa rentabilité l’un des objectifs de son plan stratégique 2020, présenté fin novembre.

Crédit Foncier, qui vient de changer de directeur général en début d’année avec l’arrivée de Benoît Catel, a dégagé un bénéfice net de 33 millions d’euros l’an dernier, en baisse de près de moitié par rapport à 2016.