Citigroup provisionne 1,9 milliard pour son exposition à la Russie

AWP

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Cette nouvelle provision, associée à des dépenses plus élevées et un chiffre d’affaires en baisse, a pesé sur le bénéfice net au premier trimestre, qui a reculé de 46% à 4,3 milliards de dollars.

La banque américaine Citigroup a annoncé jeudi avoir provisionné 1,9 milliard de dollars (près de 1,8 milliard de francs) pour faire face aux éventuelles pertes liées «à son exposition en Russie et à l’impact plus large du conflit en Ukraine sur l’environnement macroéconomique».

Dans une présentation aux investisseurs début mars, la banque avait confirmé qu’elle avait, fin 2021, une exposition totale d’environ 9,8 milliards de dollars à la Russie, un montant depuis réduit.

Elle avait déjà prévu l’an dernier d’y céder ses opérations de banque de détail, mais a indiqué mi-mars qu’elle allait cesser d’opérer dans le pays «d’autres lignes d’activités», sans préciser lesquelles.

Cette nouvelle provision, associée à des dépenses plus élevées et un chiffre d’affaires en baisse, a pesé sur le bénéfice net de Citigroup au premier trimestre, qui a reculé de 46% à 4,3 milliards de dollars.

Le bénéfice rapporté par action et hors éléments exceptionnels, la référence à Wall Street, s’est toutefois affiché au-dessus des attentes, à 2,02 dollars.

Le chiffre d’affaires a aussi reculé, diminuant de 2% à 19,2 milliards de dollars, mais a aussi dépassé les prévisions.

L’activité de banque de détail et de gestion de fortune de Citigroup a vu son chiffre d’affaires reculer de 1%.

Du côté des clients institutionnels, le chiffre d’affaires a baissé de 2%, tiré vers le bas par un repli de 32% des activités des banquiers d’affaires apportant des conseils aux entreprises souhaitant lever de l’argent ou effectuer des opérations de fusions-acquisitions.

Les activités sur les marchés financiers ont, elles, reculé de 2% tandis que les activités de services ont progressé de 15%.

La hausse des dépenses, de 15%, a été tirée par les coûts liés à la cession d’activités de banque de détail en Asie et aux investissements effectués dans le cadre de la nouvelle stratégie du groupe.

Un an après avoir pris la tête de Citigroup, Jane Fraser avait présenté mi-mars les grandes lignes de cette stratégie qui, en plus de la cession de sa banque aux particuliers dans plusieurs pays, inclut le développement des services de banque aux entreprises de moyenne taille et le renforcement de son activité de gestion de fortune.

L’action du groupe montait de 1% dans les échanges électroniques précédant l’ouverture de la Bourse de New York.

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