Citigroup, la banque américaine la plus exposée à la Russie, a annoncé lundi qu’elle allait étendre le champ des activités qu’elle prévoyait déjà de céder ou de suspendre dans le pays.

Réagissant à l’invasion de l’Ukraine, l’établissement avait indiqué qu’il «évaluait (ses) opérations» en Russie, après avoir déjà fait part, l’an dernier, de son intention d’y céder ses opérations de banque de détail.

Dans un message lundi, le responsable des affaires publiques de Citigroup, Edward Skyler, a annoncé que la banque avait décidé de cesser d’opérer en Russie «d’autres lignes d’activités», sans préciser lesquelles.

«En raison de la nature des activités des services bancaires et financiers, cette décision prendra du temps à être exécutée», a-t-il prévenu.

La banque a aussi décidé «d’arrêter de solliciter de nouveaux projets ou de nouveaux clients», a ajouté M. Skyler.

Dans une présentation aux investisseurs début mars, la banque avait confirmé qu’elle avait une exposition totale d’environ 9,8 milliards de dollars à la Russie fin 2021.

Le directeur financier avait alors précisé que selon l’un des scénarios les plus sévères anticipés par la banque, «un peu moins de la moitié» pourrait être en jeu.

Goldman Sachs et JPMorgan Chase ont déjà annoncé, la semaine dernière, qu’elles étaient en train de se défaire de leurs activités en Russie, devenant ainsi les premiers grands établissements de Wall Street à prendre leurs distances avec Moscou après l’invasion de l’Ukraine.