Le groupe a dégagé un profit de 1,3 milliard de dollars, en baisse de 73%. Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, il ressort à 50 cents, alors que les analystes tablaient sur 28 cents.
La banque américaine Citigroup a annoncé mardi avoir vu son bénéfice net fondre au deuxième trimestre, lesté principalement par les 7,9 milliards de dollars mis de côté par l’établissement pour faire face aux impayés de ses clients.
Le groupe a dégagé un profit de 1,3 milliard de dollars entre avril et juin, en baisse de 73%. Mais rapporté par action et hors éléments exceptionnels, il ressort à 50 cents, ce qui est meilleur que prévu par les analystes (28 cents).
Citigroup a dans le même temps vu son chiffre d’affaires augmenter de 5% à 19,8 milliards de dollars, l’envol de ses activités de banque d’investissement et de courtage compensant le repli du chiffre d’affaires de sa banque de détail.
Les revenus générés par l’activité de la banque sur les marchés obligataires se sont notamment envolés de 68%.
La hausse du chiffre d’affaires global associée à un taux d’imposition moins élevé a en tout cas permis d’atténuer les importantes réserves mises de côté pour couvrir les futurs impayés des particuliers et entreprises susceptibles de ne pas honorer leurs mensualités.
«Même si les coûts des provisions pour les crédits ont pesé sur notre bénéfice net, la performance de l’entreprise est restée solide au cours du trimestre, et nous avons pu continuer à fonctionner relativement bien dans le contexte de la pandémie de COVID-19», a commenté le directeur général de la banque Michael Corbat dans un communiqué.
Les sommes mises de côté «reflètent principalement le fait que les perspectives économiques se sont détériorées depuis la fin du premier trimestre (...) ainsi que les abaissements de notes dans le portefeuille des prêts aux entreprises», précise la banque. Ces deux tendances «sont guidées par l’impact continu de la pandémie de COVID-19», ajoute l’établissement.
Citigroup a aussi ajusté ses réserves pour mieux refléter «la possibilité d’un niveau plus élevé de stress et/ou une reprise économique plus lente que prévu».