CaixaBank: le bénéfice net dopé par la fusion avec Bankia au premier trimestre

AWP

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Le rachat de Bankia par CaixaBank a généré un «fonds de commerce négatif (badwill) de 4,3 milliards d’euros», ce qui explique l’importance du bénéfice net, précise CaixaBank.

La banque espagnole CaixaBank a publié jeudi un bénéfice net de 4,8 milliards d’euros, gonflé par la comptabilisation de la fusion avec Bankia, tout en dégageant un résultat net hors-fusion bien plus modeste de 514 millions d’euros.

La fusion entre CaixaBank et sa compatriote Bankia, effective depuis le 26 mars, a donné naissance à la première banque d’Espagne en termes d’actifs sur le territoire national, même si elle reste devancée par Banco Santander et BBVA en termes de présence internationale.

Cette opération – en réalité le rachat de Bankia par CaixaBank – a généré un «fonds de commerce négatif (badwill) de 4,3 milliards d’euros», ce qui explique l’importance du bénéfice net, précise CaixaBank dans un communiqué.

Mais le résultat net publié ne reflète pas l’activité réelle des deux banques pendant le trimestre, puisque la fusion n’a été effective qu’à la toute fin du trimestre, précise la banque.

Fusion mise à part, CaixaBank a dégagé un bénéfice net de 514 millions d’euros, contre 90 millions au premier trimestre 2020, où il avait été amputé par des provisions extraordinaires destinées à faire face à l’impact économique de la pandémie de Covid-19.

En prenant en compte l’activité de Bankia, le résultat net atteindrait 580 millions d’euros, précise le groupe.

Le produit net bancaire de la seule CaixaBank (équivalent du chiffre d’affaires), a légèrement reculé sur un an à environ 1,19 milliard d’euros (-0,7%).

Le nouveau groupe fusionné, qui conserve uniquement le nom de CaixaBank, détient désormais plus de 663 milliards d’actifs et 21,1 millions de clients en Espagne et au Portugal.

La banque a annoncé fin mars qu’elle comptait supprimer 8.291 postes dans le cadre de la restructuration liée à la fusion, soit près d’un emploi sur cinq.

Ce plan de suppressions de postes est dû «aux doublons et synergies provoquées par la fusion et aux circonstances actuelles du marché», s’est justifié CaixaBank alors que les banques font face à des taux d’intérêt très bas, à la crise économique provoquée par la pandémie et à l’utilisation croissante des services de banque en ligne.

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