Au tour des actionnaires de Caixa de valider la fusion avec Bankia

AWP

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Le futur géant bancaire en Espagne attend désormais le feu vert des autorités de régulations.

Les actionnaires de la banque espagnole CaixaBank ont approuvé jeudi le projet d’absorption de sa compatriote Bankia pour créer un géant du secteur en Espagne, qui attend désormais le feu vert des autorités de régulations.

L’union entre la troisième banque d’Espagne, CaixaBank, et la quatrième, a déjà été approuvée mardi par les actionnaires de Bankia.

Elle donnera naissance au numéro un du secteur en Espagne avec près d’un quart de parts du marché national et plus de 660 milliards d’euros d’actifs, selon leurs dirigeants.

Mais en terme d’implantation à l’international, cette nouvelle entité restera derrière Santander et BBVA.

«L’objectif est d’anticiper les exigences de l’environnement», a expliqué Jordi Gual, président de CaixaBank, lors de l’assemblée extraordinaire des actionnaires à Valence (est).

Les deux banques ont défendu la nécessité d’anticiper les défis tels que la faible rentabilité causée par les faibles taux d’intérêt ou l’émergence de nouveaux concurrents numériques.

«La crise sanitaire a accentué cette situation en raison de l’aggravation de la situation économique et des progrès rapides réalisés dans le domaine du numérique», a averti M. Gual.

Les dirigeants des deux établissements espèrent achever cette fusion au premier trimestre 2021, une fois l’opération approuvée par les organismes de régulation.

Le nouveau groupe gardera le nom de CaixaBank, dont les actionnaires contrôleront 74,2% du capital contre 25,8% pour Bankia, dont l’actionnaire majoritaire est l’État espagnol, qui l’avait sauvé de la faillite en 2012 grâce à des fonds européens.

Son président sera celui de Bankia, José Ignacio Goirigolzarri, et son directeur général Gonzalo Cortázar, qui occupe actuellement ce poste à CaixaBank.

Selon ses promoteurs, cette fusion générera une optimisation estimée à un milliard d’euros, dont 770 millions d’économies, principalement grâce aux réductions du nombre de personnel et d’agences physiques.

Certains participants de l’assemblée de CaixaBank ont exprimé leur inquiétude pour les 51.000 emplois des deux groupes au total, ainsi que les répercussions pour les clients dans un marché espagnol toujours plus concentré, qui est passé de 70 à 11 grandes banques en une décennie.

«Nous travaillons à quantifier cet excédent de personnel», a indiqué Gonzalo Cortázar, faisant valoir que cette réduction doit garantir «la durabilité de tous les emplois».

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