Bpifrance: bénéfice en baisse en 2022 et craintes pour l’industrie en 2023

AWP

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«Nous sommes en train de faire la clôture des comptes mais le résultat net ne sera pas loin de 1,5 milliard d’euros» en 2022, indique le CEO Nicolas Dufourcq. En 2021, le bénéfice culminait à 1,8 milliard.

Le directeur général de Bpifrance a annoncé mercredi un bénéfice en baisse en 2022 pour la banque publique et il a dit craindre une reprise des délocalisations en 2023 en raison de l’inflation et de la crise énergétique.

«Le résultat net sera très bon», a affirmé devant la commission des finances de l’Assemblée nationale le dirigeant de la banque publique qui finance, conseille ou investit en fonds propres dans quelque 30’000 entreprises par an.

«Nous sommes en train de faire la clôture des comptes mais le résultat net ne sera pas loin de 1,5 milliard d’euros» en 2022, a poursuivi Nicolas Dufourcq.

En 2021, Bpifrance avait réalisé un bénéfice record légèrement supérieur à 1,8 milliard d’euros.

Bpifrance devrait présenter ses résultats financiers et son bilan d’activité pour 2022 courant mars, a précisé la banque publique à l’AFP.

«Nous avons en crédits à long terme réalisé plus de 9 milliards d’euros en direct, en crédits court terme plus de 6 milliards d’euros, en investissements fonds propres plus de 4 milliards d’euros et en financement de l’innovation, nous sommes aux alentours de 6 milliards d’euros», a détaillé Nicolas Dufourcq.

Il a ajouté qu’en «garantie export, nous avons eu une très grosse année, à cause de gros contrats, à 17 milliards d’euros».

Pour 2023, le directeur général de Bpifrance, dont le mandat arrive à expiration fin février, n’a pas caché les difficultés auxquelles seront confrontés les efforts de réindustrialisation de la France.

M. Dufourcq craint même que les délocalisations qui «s’étaient grosso modo arrêtées» puissent «reprendre avec la crise énergétique» pour «des industries qui sont électro-intensives».

«Bpifrance finance beaucoup de projets de relocalisation» mais c’est insuffisant «pour compenser tout ce qui est parti dans ces années terribles de la décennie 2000», a-t-il expliqué.

M. Dufourcq constate que les budgets pour la construction de nouvelles usines «dérapent beaucoup (...) Ils dérapent pour la start-up industrielle mais ils dérapent aussi dans tel grand groupe de taille massive qui innove».

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