BNP Paribas: bond de 22% du bénéfice net

AWP

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Le bénéfice a été soutenu par la plus-value tirée de la vente de 14,3% de l’assureur indien SBI Life.

BNP Paribas a annoncé jeudi un bond de son bénéfice net de 22,4% à 1,91 milliard d’euros (2,18 milliards de francs) au cours du premier trimestre, soutenu par la plus-value tirée de la vente de 14,3% de l’assureur indien SBI Life.

Ce résultat s’affiche à peine inférieur aux attentes des analystes qui tablaient en moyenne sur un bénéfice à 2 milliards d’euros, selon le fournisseur de données Factset. Retraité des éléments exceptionnels et comptables, le bénéfice du numéro un bancaire français ressort quasiment stable à -0,2% sur un an.

Côté revenus, BNP Paribas dépasse toutefois les estimations avec un produit net bancaire – équivalent au chiffre d’affaires – en hausse de 3% sur un an à 11,14 milliards d’euros, contre 10,72 milliards d’euros attendus par les analystes.

Le groupe «réalise ce trimestre un bon niveau de résultat» avec des revenus en hausse et «notamment une reprise de l’activité de la clientèle de CIB (banque de financement et d’investissement du groupe (BFI), NDLR)», a commenté Jean-Laurent Bonnafé, directeur général du groupe, cité dans le communiqué d’annonce des résultats.

Malmenée en 2018, la BFI du groupe a en effet retrouvé des couleurs sur ce dernier trimestre, ses revenus grimpant de 3,5% à 3 milliards d’euros. Une embellie bienvenue pour cette division tenue de réduire ses coûts de 350 millions d’euros depuis février.

Afin de tenir ses objectifs à horizon 2020, la banque française avait annoncé, lors de la publication de ses résultats annuels, le relèvement de son plan d’économies à 3,3 milliards d’euros contre 2,7 milliards initialement prévus.

Au cours de ce trimestre, cela s’est traduit au sein de la BFI par l’arrêt des activités de négoce pour compte propre de sa filiale Opéra Trading ainsi que des opérations de dérivés sur matières premières aux Etats-Unis. Parallèlement, le pôle a rationalisé son offre commerciale avec le lancement début janvier d’une plateforme dédiée au financement des entreprises.

La division «International financial services» - qui comprend pêle-mêle le crédit consommation, l’assurance, la gestion privée et les activités de banques de détail hors zone euro - concentre l’essentiel de la performance commerciale du groupe bancaire avec des revenus en hausse de près de 10% à 4,3 milliards d’euros.

Enfin, le groupe indique avoir profité «d’un effet de ciseau positif» entre janvier et mars. Autrement dit, même si les frais de gestion du groupe ont progressé – en raison de la restructuration d’acquisitions (Opel Bank et la branche polonaise de Raiffeisen Bank) et de la transformation du groupe – ils augmentent néanmoins moins vite que les revenus, les premiers effets des économies et de processus de rationalisation mis en oeuvre commençant à se ressentir.

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