Bankia: bénéfice net trimestriel en légère hausse

AWP

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Le groupe espagnol dirigé par José Sevilla a bénéficié d’une solide progression de ses revenus obtenus sur les commissions.

Bankia a vu son bénéfice net augmenter de 1,8% au troisième trimestre, à 229 millions d’euros. La quatrième banque espagnole a notamment tiré profit d’une hausse des revenus issus des opérations de commissions, a-t-elle annoncé lundi.

La banque s’est ainsi félicitée d’une augmentation de 6,7% sur un an, à périmètre comparable, de ses revenus obtenus sur les commissions, qui s’élèvent à 265 millions d’euros (298,8 millions de francs) au troisième trimestre. Elle a aussi mis en exergue s’est également le «volume stable» de sa dotation aux provisions et d’une «nouvelle réduction des coûts grâce à l’accélération (...) des synergies» après la fusion avec BMN (Banco Mare Nostrum), institut public racheté en juin 2017.

Au troisième trimestre, son produit net bancaire, équivalent du chiffre d’affaires, a atteint 495 millions d’euros, en hausse de 4,9%. Mais à périmètre comparable - en incluant BMN au troisième trimestre 2017 - il baisse de 10,3%. Le ratio de fonds propres dits durs, indicateur clef de la solvabilité d’une banque, s’est établi à 12,46% en septembre.

Le taux de créances douteuses, c’est-à-dire la part de crédits accordés risquant de ne pas être remboursés, a diminué à 7,8% en septembre, contre 8,1% en juin. La Bourse de Madrid a accueilli avec fraîcheur les résultats de Bankia, qui perdait 1,57% à 2,76 euros dans un marché haussier (+0,42%).

Nombreux scandales

Le nom de Bankia est entaché de multiples scandales en Espagne. Le principal concerne son introduction en Bourse en juillet 2011, soupçonnée d’avoir été frauduleuse. L’opération avait tourné au fiasco pour des centaines de milliers de petits actionnaires ruinés.

Bankia avait été sauvée par la nationalisation. Elle avait absorbé plus de la moitié des fonds du sauvetage bancaire européen de 41,3 milliards accordés à l’Espagne en 2012. L’Etat espagnol possède actuellement 61% du capital de l’établissement et sa privatisation total doit en principe intervenir en 2019.

Mais le gouvernement a expliqué à plusieurs reprises que cette privatisation attendra que le marché évalue l’action de Bankia à un prix jugé suffisamment bon par l’Etat, la vente pouvant même être repoussée selon la ministre de l’économie interviewée dimanche le journal espagnol El Periodico. «On l’a déjà reportée une fois. Nous n’avons pas encore pris de décision», a déclaré Nadia Calvino.

«La valeur de l’action de Bankia sur le marché ne reflète pas la valeur intrinsèque de la banque, qui est fondamentalement bien gérée et avec des indicateurs corrects en termes de rentabilité financière», a-t-elle justifié.

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