Bénéfice net et revenus en hausse en 2018 pour la Banque Migros

AWP

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L’établissement du numéro un helvétique du commerce de détail a vu son bénéfice net s’étoffer de 2,3% sur un an. Les revenus ont crû de 4,7%.

Evoluant dans un environnement de marché exigeant, la Banque Migros n’en a pas moins poursuivi sa croissance en 2018. L’établissement du numéro un helvétique du commerce de détail a vu son bénéfice net s’étoffer de 2,3% sur un an à 228 millions de francs. Les revenus ont crû de 4,7% à 619,8 millions.

Principale source de recettes de la banque, les opérations d’intérêts ont progressé de 3,9% à 469 millions de francs, indique mardi la Banque Migros. Les affaires porteuses de commissions ont de leur côté présenté une croissance du même ordre, gagnant 3,5% à 101,9 millions, alors que le produit des activités de négoce sont demeurés quasiment stables (+0,2%) à 33,6 millions.

Conséquence de la vente des activités d’acquisition et de terminaux de la société Aduno, dans laquelle la Banque Migros détient une participation de 7%, les autres revenus ordinaires ont explosé de plus de trois quarts (+83,9%) à 14,9 millions de francs.

Les charges ont quant à elles augmenté plus fortement que les revenus, soit de 5,5% à 295,8 millions de francs, reflet notamment du bond de 7,5% des frais liés à l’exploitation. Les coûts en matière de personnel ont progressé de 4,3% à 179,6 millions, l’effectif de l’établissement s’étoffant de 1,9% à 1344 emplois à temps plein à fin 2018.

Croissance dans la gestion de fortune

Au final, le résultat opérationnel est ressorti en hausse de 2,2% à 287,7 millions. A l’image de 2017, la vigoureuse expansion des opérations de commission illustre en particulier la forte expansion des mandats de gestion de patrimoine. Après avoir bondi de 17,9% un an auparavant, il se sont envolés de 34% en 2018. Les fonds durables, dont le volume a augmenté de 9,4% à 327 millions, ont enregistré une vive demande.

Les dépôts de la clientèle ont cependant fléchi de 8,8% à 11,2 milliards de francs, reflet de l’évolution des marchés financiers, lesquels ont été particulièrement chahutés au 4e trimestre. En parallèle, les engagements résultant de ces dépôts ont augmenté de 1,8% à 33,9 milliards. Les comptes privés (+6,3%) et les comptes de prévoyance 3a (+2,2%) ont connu une forte progression.

Se hissant à quelque 39 milliards de francs, soit 2,5% de plus qu’en 2017, les prêts à la clientèle considérés dans leur ensemble ont progressé encore plus fortement que les dépôts des clients. A eux seuls, les prêts immobiliers ont crû de 4,3% à 37 milliards de francs. Les autres catégories d’emprunts sont demeurés quasiment stables (+0,2%) à 2,02 milliards.

Evoquant une vive concurrence dans les hypothèques, la banque du géant orange assure cependant être restée «rigoureusement fidèle à sa politique prudente d’octroi de crédits» en 2018. A fin 2018, le portefeuille hypothécaire se composait, pour les immeubles d’habitation, à 97,7% d’hypothèques en premier rang, avec un taux d’avance jusqu’à 67%.

A l’heure des prévisions, la banque Migros se veut prudente pour l’exercice en cours, au vu d’une pression persistante sur les marges, en particulier dans les opérations d’intérêts. L’établissement s’estime cependant bien positionné, après avoir renforcé son activité du côté de la clientèle d’entreprises, à la faveur de l’acquisition durant l’été d’une participation majoritaire dans la société immobilière zurichoise CSL Immobilien.

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