Bénéfice en hausse pour la Banque cantonale bernoise

AWP

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Son directeur général, Hanspeter Rüfenacht, âgé de 60 ans, quittera ses fonctions à mi-2019 pour prendre sa retraite.

En dépit de revenus en baisse, la Banque cantonale bernoise (BCBE) a poursuivi sa croissance au premier semestre 2018. L’établissement a vu son bénéfice net progresser de 2% au regard des six premiers mois de l’an dernier à 58 millions de francs. Son directeur général, Hanspeter Rüfenacht, âgé de 60 ans, quittera ses fonctions à mi-2019 pour prendre sa retraite.

Considérés dans leur ensemble, les revenus ont en revanche fléchi à 210,5 millions de francs, contre 226 millions douze mois auparavant, précise vendredi la Banque cantonale bernoise. Celle-ci explique le tassement par la nette contraction des dissolutions de correctifs de valeur, en particulier dans sa principale source de recettes, les opérations d’intérêts.

Les affaires porteuses d’intérêts ont ainsi rapporté un montant net de 135,7 millions de francs, contre 152,8 millions à fin juin 2017. Les correctifs de valeur dissous se sont chiffrés à 5,4 millions, contre 19,5 millions un an auparavant.

La BCBE note que la pression sur les marges d’intérêts et sur le résultat des immobilisations financières a perduré. En prévision d’atténuer les effets d’une éventuelle remontée des taux d’intérêt, l’établissement a mis en place des couvertures, lesquelles ont pesé sur le résultat des taux d’intérêt à hauteur de 36,0 millions de francs, une somme équivalente à celle de l’année précédente.

Charges sous contrôle

Le produit des opérations de commissions et des prestations de service s’est lui très légèrement accru à 53,0 millions de francs, soit 0,4% de plus qu’au premier semestre 2017. Celui des opérations de négoce a en revanche bondi de 13,7 %, à 10,9 millions.

Côté charges d’exploitation, la banque a pu contenir la progression, celle-ci se limitant à 0,3% à 126,5 millions de francs. Les coûts liés au personnel se sont hissés à 68,9 millions, en hausse de 1,1%, les autres dépenses opérationnelles fléchissant de 300’000 francs à 57,6 millions, malgré des frais de 1,5 million consécutif à l’examen de plusieurs options potentielles dans le cadre du choix d’une nouvelle solution informatique centrale.

Le résultat d’exploitation a au final chuté de 14,2 millions de francs à 65,5 millions, «en raison d’incidents non opérationnels», selon la BCBE. Toutefois, avant les variations des correctifs de valeur et le résultat des aliénations d’immobilisations financières, il s’est inscrit en hausse de 2,25 millions à 58,58 millions.

Sur la période sous revue, les prêts à la clientèle ont augmenté de 533,7 millions de francs, à 22,9 milliards, dont 21,2 milliards de créances hypothécaires (+2,4%). Les avoirs sous gestion ont enregistré un afflux net d’argent frais de 86,7 millions de francs, mais ils se sont tassés de 172 millions à 21,832 milliards. La somme du bilan a augmenté de 1,0 milliard à 30,3 milliards.

En quête d’un directeur général

La BCBE annonce en outre le départ de son directeur général depuis le 1er janvier 2012, Hanspeter Rüfenacht, pour la fin juin 2019. Le conseil d’administration, qui loue «l’excellent travail» du responsable sortant, procèdera prochainement au règlement de sa succession.

Evoquant la suite de l’exercice, l’établissement estime au vu des actuelles conditions prévalant sur les marchés financiers et des capitaux que le bénéfice de l’ensemble de l’année 2018 devrait légèrement dépasser celui dégagé l’an dernier. La banque entend se focaliser sur la numérisation et l’innovation, avec comme objectif de réduire ses charges en matière d’informatique.

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