L'ACCC accuse ANZ, dirigée par Kevin Corbally, d’avoir conclu une entente relative à la vente d’actions ANZ. Deutsche Bank et Citigroup sont également visés par la procédure.
L’ANZ, l’une des plus grandes banques australiennes, va être poursuivie au pénal pour entente illicite lors d’une augmentation de capital de plusieurs milliards de dollars, en même que la Deutsche Bank et Citigroup, a annoncé le régulateur vendredi.
La Commission australienne de la concurrence et de la consommation (ACCC) accuse ANZ d’avoir «conclu une entente relative à la vente d’actions ANZ» en août 2015, sans expliquer sur quoi portaient ces malversations.
Le trésorier du groupe Rick Moscati et deux des souscripteurs de l’émission, Deutsche Bank et Citigroup, sont également visés par la procédure, a précisé l’ACCC.
Dans un communiqué, l’établissement australien a assuré avoir «agi en accord avec la loi et entend se défendre sur cette base», selon les propos du directeur de la gestion des risques Kevin Corbally.
De son côté, la banque américaine Citigroup a dit avoir l’intention de «vigoureusement contester ces allégations», ajoutant que l’affaire concernait un domaine qui ne faisait auparavant pas l’objet de régulation.
«C’est un domaine hautement technique et si l’ACCC considère que ce sont des sujets qui doivent être traités, ils devraient être clarifiés par la loi, la régulation ou via des consultations», a insisté Citigroup.
«Recourir à des poursuites criminelles (et non civiles) suggère que les autorités disposent d’un dossier solide», a estimé un expert de l’université de Sydney, Andrew Grant.
Le secteur financier australien est miné par les scandales et les accusations de fraudes. Les quatre grandes banques -- CBA, National Australia Bank, Westpac et ANZ -- sont dans la ligne de mire d’une commission d’enquête royale.