Zone euro: les banques ont continué de resserrer les critères d’accès au crédit

AWP

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Le pourcentage net des établissements ayant resserré les critères d’approbation des prêts au troisième trimestre s’élève à 12%, contre 14% au deuxième trimestre.

Les banques de la zone euro ont encore durci leurs critères d’octroi de prêt à l’économie au troisième trimestre, mais à un rythme moins rapide, selon une étude publiée mardi par la BCE, qui se réunit jeudi pour déterminer de la suite de ses hausses de taux face à l’inflation.

De juillet à septembre, «les banques de la zone euro ont indiqué que leurs critères de crédit pour les prêts (...) aux entreprises se sont encore resserrés», selon le rapport trimestriel sur les conditions de crédit de la BCE.

Cette étude est basée sur un questionnaire adressé par l’institution à 157 banques de la zone euro chaque trimestre.

Le durcissement constaté entre juillet et septembre est toutefois «atténué» par rapport au rythme des trimestres précédents, selon l’étude. Le pourcentage net des banques ayant resserré les critères d’approbation des prêts au troisième trimestre s’élève à 12%, contre 14% au deuxième trimestre.

Ce niveau de durcissement reste néanmoins «supérieur aux attentes des banques au trimestre précédent».

Les critères de prêts au logement consentis aux ménages ont eux aussi été resserrés à un rythme moins fort qu’au trimestre précédent, selon la BCE.

La demande de crédits d’entreprises a aussi poursuivi sa baisse, également moins forte qu’au trimestre précédent, où elle avait atteint un record.

La différence entre le pourcentage de banques ayant répondu que la demande de prêts a augmenté et celles ayant répondu qu’elle a diminué a ainsi atteint la valeur de 36% au troisième trimestre, contre 42% entre avril et juin, selon la BCE.

«La hausse générale des taux d’intérêt reste la principale cause de cette réduction de la demande de prêt», souligne l’institution.

La Banque centrale européenne se réunit jeudi à Athènes pour déterminer la suite de sa politique monétaire face à l’inflation, alors que le niveau des taux commence à peser sur l’économie européenne.

Après dix hausses d’affilée des taux d’intérêt de la BCE, l’inflation en net recul dans la zone euro devrait conduire l’institution à faire une pause dans ce cycle inédit de resserrement monétaire.

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