UBS/CS: une rencontre avec Ermotti pour éviter le «bain de sang»

AWP

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Tuto Rossi, un député tessinois a déposé une interpellation urgente demandant au gouvernement cantonal d’entrer en contact avec Sergio Ermotti afin de trouver des alternatives aux licenciements.

Face à la suppression attendue d’un millier de postes au Tessin dans le sillage de l’absorption de Credit Suisse (CS) par son ex-rival UBS, un député tessinois a déposé lundi soir une interpellation urgente demandant au gouvernement cantonal d’entrer en contact avec le directeur général (CEO) du groupe bancaire fusionné Sergio Ermotti afin de trouver des alternatives aux licenciements.

«Au Tessin, les activités d’UBS et de Credit Suisse sont presque entièrement redondantes, il est donc probable que la nouvelle UBS élimine tous les doublons», fait valoir dans son argumentaire Tuto Rossi, laissant entendre que l’établissement pourrait licencier dans le canton italophone jusqu’à un millier de personnes «vraisemblablement entre septembre et novembre 2023».

Rappelant que le directeur de l’Association bancaire tessinoise (ABT) Franco Citterio avait dit s’attendre à un «bain de sang» en apprenant que la direction de la banque fusionnée s’aprêtait à sabrer 30% de ses effectifs, soit 35’000 personnes, l’élu UDC estime que «l’élimination ex abrupto des employés de Credit Suisse (ou d’UBS) effectuant le même travail ne doit pas nécessairement être l’unique solution pour UBS au Tessin».

L’avocat exhorte donc le Conseil d’État à «entrer immédiatament en contact» avec Sergio Ermotti, «mettant à profit le fait qu’il s’agit d’un citoyen tessinois, bien connu de nos autorités et apprécié de tous».

Sollicité par l’agence AWP sur les motifs susceptibles d’amener le patron d’UBS à accorder un traitement particulier à sa région d’origine, ainsi que sur la nature des alternatives qu’il appelle de ses voeux, le parlementaire tessinois n’avait pas donné suite mardi.

Bien connu des milieux d’affaires tessinois, Tuto Rossi avait défrayé la chronique locale il y a une quinzaine d’années après sa condamnation pour gestion déloyale à l’époque où il officiait comme vice-président du conseil d’administration de la Banque cantonale du Tessin (BancaStato), à qui il avait causé un préjudice devisé à plus de 13 millions de francs.

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