Novartis: premiers licenciements en Suisse pas avant l’été prochain

AWP

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Parmi les 1’400 emplois concernés, la part des suppressions de postes absorbées par des départs à la retraite sera inférieure à celle obtenue lors de la restructuration de 2018.

Le groupe pharmaceutique Novartis n’a pas encore conclu les pourparlers avec les partenaires sociaux pour l’ensemble des collaborateurs en Suisse touchés par le programme de restructuration annoncé en avril dernier, qui devrait se solder par la suppression d’environ 1’400 postes sur les 11’600 que compte la multinationale rhénane dans le pays.

Pour la moitié d’entre eux exerçant des fonctions dirigeantes, «le processus de consultation est arrivé à son terme récemment, et les premiers collaborateurs touchés seront informés dans les prochaines semaines», a signalé Matthias Leuenberger, directeur général (CEO) de la filiale helvétique du géant bâlois lundi à l’occasion d’une table ronde organisée à Zurich.

«Au vu des différents délais, les premiers licenciements ne devraient pas intervenir avant l’été 2023», a-t-il poursuivi, rappelant que lors du précédent plan de restructuration en 2018, environ un tiers des suppressions de postes avaient pu être absorbées par des départs à la retraite. «Ce sera vraisemblablement moins pour le nouveau programme», a-t-il concédé.

Cap maintenu en Suisse

Le dirigeant a réitéré l’attachement de Novartis à son implantation en Suisse. L’entreprise y compte actuellement un peu plus de 10% de ses effectifs, «et nous avons bien l’intention que cela reste ainsi», a assuré M. Leuenberger, soulignant que si la filiale compte pour seulement 2% du chiffre d’affaires, elle concentre près de la moitié des dépenses de recherche et développement (R&D) du groupe, soit 3,8 milliards de francs.

Le laboratoire bâlois avait annoncé début avril un vaste plan de restructuration censé lui permettre d’économiser au moins un milliard de dollars par an dès 2024 via l’affinement et le rapprochement de certains domaines d’activités.

Le fer de lance de la réorganisation est le regroupement des deux divisions produits pharmaceutiques innovants et traitements oncologiques. Novartis souhaite également rationaliser certaines fonctions administratives (comptabilité, ressources humaines, services juridiques, communication).

Partenariats avec les assureurs

Sur une toute autre note, Silvia Schweickart, à la tête de l’unité Innovative Medicine, a mis l’accent sur les bienfaits des partenariats avec les assureurs-maladie, soulignant le récent accord trouvé avec Sanitas dans le cadre d’un projet pilote «pour intensifier l’application des guides de pratique clinique et améliorer la qualité du traitement».

«Nous sommes actuellement en discussions avec plusieurs assurances-maladie supplémentaires», a signalé la dirigeante, qui espère parvenir à des partenariats similaires avec les plus grands acteurs de l’assurance-maladie dans le pays.

Pointant du doigt le délai trop important séparant l’homologation d’un traitement par le régulateur et son remboursement par les caisses maladie, elle a également exposé la solution préconisée par le géant pharmaceutique, dans le cadre de la future révision de l’Ordonnance sur l’assurance-maladie (OAMal) et de l’Ordonnance sur la prestation de l’assurance des soins (OPAS).

«Le médicament est remboursé dès le jour de son homologation par Swissmedic, et si le prix final fixé avec l’Ofsp dans un délai d’un an s’avère inférieur à celui remboursé jusqu’alors, les entreprises pharmaceutiques rétrocéderont la différence», ce qui devrait selon la responsable atténuer le risque financier des nouveaux traitements sur le système de santé, respectivement sur l’assurance obligatoire des soins (AOS).

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