Les exportations horlogères bouclent l’année sur une valeur record

AWP

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Les Etats-Unis, la Chine et Hong-Kong composent le trio de tête des destinations d’envois de garde-temps helvétiques.

Les exportations horlogères suisses ont signé un nouveau record en 2023, bondissant de 7,6% sur un an pour atteindre une valeur totale de 26,7 milliards de francs. Les Etats-Unis, la Chine et Hong-Kong composent le trio de tête des destinations d’envois de garde-temps helvétiques.

Rien qu’au mois de décembre, les expéditions ont totalisé 2,14 milliards de francs soit une augmentation de 5,5%, la hausse la plus marquée du deuxième semestre. Celui-ci a été marqué par un ralentissement, affichant une croissance de 3,6%, après 11,8% au premier semestre.

L’an dernier, «l’horlogerie suisse a bénéficié de la demande soutenue que connaît le marché du luxe», a souligné mardi la Fédération de l’industrie horlogères suisse (FH). «Elle a également réalisé une excellente performance dans le segment d’entrée de gamme, illustrant l’intérêt toujours marqué pour les produits Swiss made.»

A titre de comparaison, en 2022, les exportations horlogères s’étaient élevées à 24,8 milliards de francs.

L’Asie, destination de la moitié des envois

En 2023, le continent américain (+6,7%), tiré principalement par les Etats-Unis, a absorbé 19% des exportations horlogères suisses. Celles-ci ont progressé de 7% vers le pays de l’Oncle Sam, après une envolée de plus d’un quart en moyenne en 2021 et 2022.

L’Europe (+6,8%) a suivi la même tendance, représentant 30% des envois. Les principaux marchés européens ont présenté une évolution plus uniforme, avec un gain de 5% pour l’Allemagne, de 6% pour l’Espagne, autour de 8% pour le Royaume-Uni et la France et au-delà de 9% pour l’Italie.

Quant à l’Asie (+8,2%), elle a représenté près de la moitié des exportations. La Chine (+7,6%) a affiché une croissance identique à la moyenne mondiale après les perturbations du marché en 2022, sans pour autant retrouver son niveau d’avant-crise.

Hong Kong (+23,4%) a enregistré une forte reprise, suite à la levée des restrictions sanitaires. Le Japon (+7,7%) s’est situé dans la moyenne. Au Moyen-Orient (+6,0%), les Emirats arabes unis ont surperformé. En revanche, la Corée du Sud (-7,3%) a subi de plein fouet la concurrence du marché hors taxes de l’île chinoise d’Hainan, a appuyé la FH.

L’année a bouclé sur un accroissement des volumes à 16,9 millions de pièces, soit 1,1 million de plus par rapport à 2022, porté principalement par les montres-bracelets de moins de 200 francs (prix export).

Signe de la vigueur de la branche, les effectifs ont augmenté de 7,7% en Suisse l’année passée, à plus de 65’000 personnes.

«L’année 2024 s’annonce plus calme pour les exportations comme pour les effectifs horlogers et devrait voir les résultats se maintenir à haut niveau ou n’augmenter que légèrement», précise la faîtière. En particulier, les sous-traitants et fournisseurs s’attendent à une évolution moins favorable cette année.

Même si le marché du luxe résiste au ralentissement économique et à la morosité de l’humeur des consommateurs plombée par l’inflation, «plusieurs marques ont déjà indiqué faire preuve de prudence dans leurs prévisions». La FH ajoute que «le niveau particulièrement élevé du franc va peser sur les résultats, notamment dans les segments d’entrée et de milieu de gamme.»

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