Le dollar recule, le président de la Fed moins ferme qu’attendu

AWP

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A 21h45, le billet vert abandonne 0,84% face à la monnaie unique, à 1,0418 dollar pour un euro.

Le dollar se replie mercredi après l’intervention du président de la banque centrale américaine (Fed), Jerome Powell, dont les propos et le ton sont apparus aux cambistes moins offensifs que prévu.

Le billet vert abandonnait 0,84% face à la monnaie unique, à 1,0418 dollar pour un euro à 20h45 GMT.

Il accusait franchement le coup face aux devises considérées comme plus volatiles, comme la livre sterling ou les dollars canadien et australien, contre lesquelles il lâchait plus de 1%.

Lors d’une allocution, suivie d’une séance de questions, au centre de réflexion Brookings Institution, à Washington, Jerome Powell a indiqué que «le moment de ralentir le rythme de hausses de taux pourrait venir dès la réunion de décembre» de la Fed.

Pour le responsable, la totalité des effets du resserrement monétaire déjà effectué ne s’est pas encore traduite dans l’économie américaine.

«Il fait donc sens», a poursuivi Jerome Powell, «de modérer le rythme de hausses alors que nous approchons du niveau qui sera suffisant pour faire descendre l’inflation» à un rythme proche de l’objectif de long terme de la Fed, soit 2% par an.

«Il n’a pas été aussi offensif que ce qui était attendu», a commenté Brad Bechtel, de Jefferies, «il a choisi un ton assez mesuré par rapport à ce qui avait été dit jusqu’ici.»

La sortie du président de la Fed a renforcé les prévisions des cambistes à court terme, qui estiment désormais à 77% la probabilité d’un relèvement d’un demi-point de pourcentage du taux directeur lors de la prochaine réunion de la banque centrale américaine.

Il s’agirait d’une rupture, après quatre hausses consécutives de 0,75 point de pourcentage chacune.

A moyen terme, les opérateurs ne voient plus majoritairement le taux directeur dépasser 5% à son pic, alors que c’était jusqu’ici leur scénario central.

«La confirmation d’un ralentissement du resserrement monétaire a incité le marché à s’orienter vers les actifs risqués, les obligations, ainsi que l’or», a constaté Bart Melek, de TD Securities, un mouvement effectué au détriment du dollar.

Les propos de Jerome Powell l’ont emporté, dans l’esprit des courtiers, sur l’annonce, plus tôt, d’un recul de l’inflation en zone euro, le premier depuis juin 2021, qui était susceptible de saper la monnaie unique.

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